Une fillette de 14 ans aurait été violée dans son village de Hetsa dans la région de Hambu. L’information avait fait le tour des réseaux sociaux. D’après le service d’écoute et de protection des enfants victimes de violence de Ngazidja, les faits se seraient déroulés à Hetsa ya Hambu, où est originaire la victime.
Mais ses parents ne le découvraient que récemment. C’est en effet à l’issue d’une consultation médicale qu’ils ont appris ce qui était arrivé à leur fille qui ne se sentant bien, a demandé à être conduite à l’hôpital. Ils se sont rendus, dans un premier temps, au centre hospitalier de Mbueni avant que les praticiens ne les conseillent d’aller directement à hôpital El-maarouf.A la surprise générale, les parents ont été informés par les sages-femmes que l’enfant était en réalité enceinte de 4 mois et demi.
Enceinte de 4 mois et demi
Ébahi, le père a commencé à poser des questions à sa fille qui a fini par tout avouer. Elle a donné des noms. «Elle a d’abord cité un jeune de 20 ans. Il serait celui qui l’a engrossé. Tout en précisant en revanche que la personne qui l’a violée serait un homme très âgé qu’elle, marié et père de famille. Déterminé à ne pas étouffer l’affaire, le père est donc venu nous en parler. De notre côté, nous avons pris sa déposition et transmis le dossier au parquet qui par la suite a saisi le commissariat central», a révélé le chef du service d’écoute et de protection des enfants victimes de violence au niveau de Ngazidja, Mradabi Mziarani.
A l’heure où nous écrivions ces lignes, ce dernier nous avait confirmé l’arrestation du jeune désigné comme le père de l’enfant. Il se trouve entre les mains de la justice. Quant à l’autre suspect, il est toujours en cavale. Certaines informations laissent entendre qu’il se serait enfui vers l’île de Mwali.
Disponibilité du village
Si l’opération menée à Hetsa n’a pas permis aux agents de police de mettre la main sur lui, c’est probablement en raison d’une publication qui aurait été faite sur Facebook par des jeunes du village révoltés invitant la communauté à l’appréhender. D’ailleurs, au lendemain de la transmission du dossier au Service d’écoute, celui-ci a reçu la visite d’une délégation composée de l’adjoint maire de la commune de Djumwapanga ainsi que d’autres dignitaires du village. « Même l’enseignant de la petite était là.
Ils sont venus exprimer leur disponibilité à aider la justice dans son travail pour que toutes les personnes impliquées soient traduites devant la justice», a relaté Mradabi Mziarani, lors de notre entretien. Pour le moment, la petite est prise en charge par le service d’écoute a-t-il ajouté. Rappelons que l’arsenal juridique concernant les actes de viol et d’agression sexuelle a été durci dans le nouveau code pénal comorien adopté en 2020.
