Le patron de la compagnie aérienne Int’air îles a convié la presse ce vendredi pour annoncer la reprise officielle de ses activités, sept mois après leur suspension. Depuis que le gouvernement a interdit toute location à des fins commerciales des monomoteurs, la compagnie bien qu’elle ait bénéficié d’une dérogation, avait dû arrêter les vols faute de clients. Ce n’est que jeudi dernier que le transporteur comorien a repris les vols domestiques.
Elle a loué un Let 410 d’une capacité de 19 places, de fabrication tchèque pour effectuer la desserte des îles. «Si nous avons mis du temps, c’est parce que nous cherchions un appareil qui répond à toutes les normes de sécurité qui, à nos yeux prime sur tout. C’est un avion adapté aux liaisons inter îles avec un moteur PT6, l’un des plus robustes au monde», a assuré, Seffoudine Inzoudine. Au sujet de l’assurance de l’aéronef, le conférencier rassure que l’appareil est souscrit à une police d’assurance avec la convention de Montréal. Si, par malheur, «le pire devait se produire, il ne se posera aucun problème sur les questions d’indemnisations», a-t-il poursuivi même s’il prie ne jamais en arriver jusque-là.
Le directeur d’Int’air îles est revenu aussi sur les tarifs revus un peu à la hausse en moins d’une semaine alors qu’il avait promis que ce ne serait pas le cas. «Nous les avions fixés sur la base du prix du kérosène sorti par la société comorienne des hydrocarbures juste après l’arrivée de la guerre ukrainienne. Le litre coûtait 500 francs au mois d’avril lorsque nous cessions nos activités. On ignorait que celui-ci avait grimpé jusqu’à 700 francs. Voilà pourquoi pour supporter les charges, nos tarifs ont augmenté. En tout cas, dès que le carburant sera revu à la baisse, nos billets suivront la tendance», a-t-il promis.
Seffoudine Inzoudine a également révélé que pour des raisons de sécurité, l’appareil transporte seulement 13 au lieu de 19 passagers pendant les rotations entre les îles. Cette réduction s’explique par «l’absence à Ndzuani et Mwali de dépôt de vente de kérosène, où pourrait s’approvisionner les aéronefs». Mais cela n’entame pas pour autant les ambitions de la compagnie qui veut étendre ses activités jusqu’à Mayotte et Majunga.
13 passagers
Pour le cas de l’île comorienne de Mayotte, les discussions vont bon train avec les aviations civiles.Une deuxième équipe de deux pilotes est attendue à Moroni d’ici un mois. Pour ce qui est de la reprise des vols régionaux, Int’air îles espère ainsi trouver d’ici peu un moteur pour son LET 410 envoyé en Afrique de Sud pour des travaux de grosse maintenance, que chaque appareil doit subir après 10 ans d’exploitation. Sur la décision d’interdire aux avions monomoteurs faisant l’objet de location d’effectuer des vols commerciaux aux Comores, le Pdg d’ Int’air îles a insisté que ce fut une erreur car les moteurs des caravan font partie des meilleurs au monde. Il estime qu’au lieu de pointer du doigt le moteur, on devrait mener une enquête pour connaitre les vrais raisons de l’accident survenu le 26 février dernier.
