Contrairement aux pratiques conventionnelles, les autorités religieuses et locales de Singani ont opté pour une approche plus contemporaine en combinant les prêches sur la traduction du Saint Coran avec des interventions scientifiques et médicales. Sous l’égide du prédicateur Dr Mahamoud Mohamed Djounaid, les discussions se sont élargies pour inclure des sujets variés, tels que le jeûne dans le contexte de la santé, les maladies chroniques, la prise de médicaments pendant le ramadhwani, ainsi que des questions d’actualité nationale et internationale.
Ce nouveau format de darasa a suscité un vif intérêt parmi les fidèles, en particulier les jeunes intellectuels, qui participent activement aux échanges, en mêlant connaissances religieuses, sociales et académiques. Chaque jour, Dr Mahamoud Mohamed Djounaid offre une interprétation du Saint Coran, qui met en lumière des versets pertinents pour le mois sacré.
Par exemple, lors de la première journée, il a démontré l’importance du mois lui-même en se référant au verset 185 de la sourate al-Baqarah. Celui-ci rappelle que le Coran a été révélé en ce mois comme guide pour l’humanité. En plus des enseignements religieux, Dr Mahamoud Djounaid a saisi l’occasion pour aborder des questions d’actualité, notamment la vie chère, l’inflation causée par la guerre en Ukraine et la pandémie de Covid-19, ainsi que le non-respect de la trêve entre Israël et la Palestine.
Concernant les aspects médicaux du jeûne, le médecin spécialiste en maladies tropicales, Saïd Ahamada Moustoifa, également connu sous le nom de docteur Kamal, a montré les bienfaits du jeûne pour la santé.
Selon lui, celui-ci peut être bénéfique pour le corps humain, notamment en tant que méthode de traitement de l’obésité et de prévention des maladies cardiovasculaires telles que l’hypertension artérielle et le diabète. «Le jeûne intermittent, en particulier, présente de nombreux avantages pour la santé», a-t-il expliqué, ajoutant qu’«il peut augmenter l’espérance de vie, améliorer la capacité de mémorisation et réduire le risque de maladies telles que la maladie d’Alzheimer».
Par Dahalani Mohamed Salim
