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Révision du fichier électoral I Mohamed Abdoulhoihab très critique envers la Ceni

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Mohamed Abdouloihab appelle la classe politique à rejoindre le cadre de concertation, «seule structure sur laquelle, les acteurs pourraient s’appuyer pour exercer un contrôle sur le prochain scrutin», dit-il.

 

Les opérations de révision des listes électorales prennent officiellement fin ce 24 juillet, après une semaine de prolongation. Mais le processus, lancé officiellement depuis le 25 juin, se trouve déjà sous le feu des critiques. Celles-ci proviennent de l’ancien président de l’île de Ngazidja, Mohamed Abdouloihab, qui a dénoncé la semaine dernière « des débordements » constatés pendant les travaux.


A la sortie de sa rencontre avec le commissaire de l’Union africaine, Bankole Adeoye, jeudi dernier, le leader du parti Apsi (Alliance pour la sauvegarde des institutions) avait fait part de ses inquiétudes au sujet du « manque de corrections» pendant le recensement. «C’est bien beau de prolonger la durée, mais ils auraient dû réunir d’abord toutes les conditions. Car le matériel utilisé est vétuste. Les kits n’ont pas assez d’autonomie. Certains ne sont pas capables de tenir au-delà de trois heures. Cela entraine nécessairement un blocage», a remarqué Mohamed Abdouloihab, au cours d’un entretien téléphonique accordé à Al-watwan le samedi dernier.  Ce cacique du G10 (groupe de 10 partis politiques jadis affilié à la Mouvance présidentielle avant de disloquer) trouve également que la sensibilisation pour l’enrôlement des électeurs se fait de façon superficielle.

« Des extraits scannés » ?

«Les caravanes ne suffisent pas», estime-t-il, suggérant au passage «une campagne de proximité », un «porte-à-porte» qui aurait eu, selon lui, «beaucoup plus d’impact, notamment chez les nouveaux électeurs ». A propos de ces derniers, l’ancien magistrat a rapporté des pratiques qui entachent, selon lui, les opérations de révision. « Des cas d’extraits de naissance scannés que l’on attribue à des jeunes de 12 à 18 ans pour qu’ils se fassent enregistrer me sont parvenus. Si nous disposions d’une base de données sur les actes de naissance, il aurait été facile de procéder à des vérifications avant que le fichier définitif ne soit rendu. Mais l’absence de données n’empêchera pas au cadre de concertation de se pencher dessus », a assuré le bâtonnier du Conseil de l’ordre des avocats, qui reste convaincu que certaines actions du cadre de concertation pourraient aider à contrebalancer les autres structures, notamment la Commission nationale électorale indépendante (Céni). La composition de cette dernière est vivement dénoncée par des politiques.


Mohamed Abdouloihab se dit conscient des conséquences que cela pourrait avoir. « Nous ne sommes pas naïfs dans la mesure où le président Azali Assoumani a nommé 5 représentants en plus de détenir les institutions et de disposer des autres moyens de l’Etat. Toutefois, ce n’est pas une raison d’abandonner le combat. Si jamais il venait à gagner, il doit sentir le challenge de l’autre camp. De notre côté, nous ne pouvons compter que sur la personnalité désignée par le gouverneur Anissi Chamsidine», insiste l’ex-chef d’exécutif de Ngazidja, qui appelle les autres partis à rejoindre le cadre de concertation.


A l’instar des autres partis et groupements de l’opposition, le G10, qui a tourné le dos il y a presque un an à la mouvance présidentielle, exige un cantonnement de l’armée dans les casernes le jour du scrutin. «Car les élections restent la seule voie démocratique de l’alternance. Grâce à l’appui des partenaires internationaux, et de la population, nous pourrons avoir un œil sur tous les niveaux depuis le recensement en passant par les bureaux de vote », a fait savoir Mohamed Abdouloihab, dont la famille politique se dit prête à prendre part aux prochaines élections prévues début 2024.

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