Mohamed Laarifou Rouchni espérait que le consulat français reconsidère sa décision. C’est finalement ce qui s’est passé. La bachelière de 18 ans qui a suivi sa scolarité au Lycée de la Solidarité de Mbeni, a obtenu son visa pour la France ce 26 septembre. La bonne nouvelle est tombée peu avant 14h30. « Je suis heureuse, soulagée que l’ambassade de France m’ait accordé une seconde chance », s’est réjouie celle qui est admise à la prestigieuse faculté de médecine de Montpellier, créée il y a plus de 8 siècles. La jeune fille au parcours scolaire sans faute fait partie des 4 bacheliers à avoir obtenu la mention très bien au niveau national. Elle suivait la série C.
Rouchni, bien que réservée est volontaire, sait exactement ce qu’elle veut. Aussi quand le 13 septembre, elle apprend que sa demande de visa est rejetée, passée la stupeur, elle décide de se battre. Sa famille, convaincue de son potentiel, la soutient dans cette épreuve. Votre journal, Al-watwan, n’est pas en reste.
Ce n’est donc pas étonnant que Rouchni et sa tante, Nassima, passent au siège de votre quotidien vers 15h00. Après les rires qui fusent, les étreintes qui se prolongent, Rouchni entre dans notre salle de rédaction et s’assoit. « J’ai hâte de partir, de suivre les cours en présentiel », dit-elle dans un murmure. La faculté, en attendant son arrivée sur place, lui avait fourni un accès pour suivre les cours en ligne.
La titulaire de la bourse Twamaya ya Mawudu (d’une valeur de 150 000 francs par mois sur une durée de 3 ans), initiée il y a une décennie par la Meck-Moroni, se fait une promesse : « faire de mon mieux pour réussir mes études en médecine ». Elle ne manque pas de remercier encore une fois, « le consulat français qui me permet de réaliser mon rêve, tous ceux qui m’ont soutenue de près ou de loin ». Déterminée « à réussir » ses « études de médecine » et se « spécialiser en pédiatrie ». C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Pour revenir soigner les petits Comoriens.