L’Office national de l’importation et de commercialisation du riz (Onicor) s’est entretenu à deux reprises avec les commerçants afin de leur faire part des nouvelles dispositions prises une gestion rationnelle de sa nouvelle cargaison réceptionné vendredi dernier. “On a décidé d’alimenter tout le monde, presque tous les clients et non de concentrer le produit uniquement sur une poignée de clients. Avant, il arrivait qu’un client puisse acheter cinq conteneurs en fonction de ses moyens mais maintenant on veut que tout le monde soit servi. Donc, même si vous avez les moyens de prendre vingt conteneurs, nous n’allons pas vous les vendre”, a expliqué le chargé de communication à l’Onicor. Ben Abdallah Youssouf a précisé que chacun sera servi. Et personne n’aura le droit à plus de deux conteneurs. “Pour ravitailler la population dans les différentes localités, voilà les mesures qu’on a prises sur la stratégie de distribution. C’est-à-dire l’approvisionnement pour pouvoir offrir du riz à tout le monde”, a-t-il relaté.
Concernant la fixation des prix, Ben Abdallah Youssouf avance que “des discussions ont eu lieu avec les commerçants sur la nouvelle structure des prix. Nous leur avons fourni tous les détails. Ici à l’Onicor, nous vendons le sac à 8.250 aux concessionnaires et le grossiste va le vendre à 9.000 francs pour qu’il bénéficie d’une marge de 750 francs par sac. Celui qui vend au détail va vendre à 9.400 francs et le kilo sera à 400 francs, voilà donc comment est constituée la nouvelle structure des prix”.
Des sanctions exemplaires
Quant à la question de la surveillance des prix, le chargé de communication a rappelé que l’Onicor reste sur ses missions prioritaires à savoir l’importation et la commercialisation du riz. “Il y a la structure de contrôle des prix au ministère de l’Economie qui est censée veiller sur le contrôle et la surveillance des prix homologués”, a-t-il précisé. A ce propos, le directeur de l’Economie et du commerce, Abdou Nassur, a indiqué que “l’opération continue et actuellement, nous sommes en train d’identifier les différents sites des commerçants. Nous allons doubler, voire même tripler nos efforts, pour renforcer les mesures car nous avons constaté que le riz qui coûtait 7.000 francs a été mélangé avec celui qui coûte actuellement 9.000 francs”.
Conscient que certains opérateurs ont résistés et dissimulés des tonnes de riz de l’ancienne cargaison pour espérer vendre à 9.000 francs, Abdou Nassur prévient que rien ne sera laissé au hasard. “Nous avons réalisé une séance de travail avec l’Onicor pour connaitre la différence entre les deux sacs et nous allons contrôler minutieusement la nouvelle cargaison. Même si la couleur des sacs est identique mais il y’a des éléments clairs qui les différencient. Nous allons vérifier les dates de production et tous les éléments qui ne figurent pas sur les sacs de l’ancienne cargaison.Je peux vous affirmer que la personne qu’on réussira à attraper, la sanction sera exemplaire”, a-t-il prévenu avant de souligner que le contrôle des prix ne va pas se focaliser que sur le riz mais aussi sur les autres produits de première nécessité comme la farine, l’huile, le sucre ou encore la sardine.
