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Pénurie de poulet I Entre craintes pour la santé et quête de solutions locales

Pénurie de poulet I Entre craintes pour la santé et quête de solutions locales

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Tous les citoyens ne voient donc pas cette pénurie d’un mauvais œil. Abderemane, résidant à Moroni, reconnaît le côté positif de cette crise. «C’est une occasion pour nous de nous tourner vers des options alimentaires plus saines et locales», affirme-t-il.

 

Depuis le début du mois sacré de ramadan le 12 mars, les étagères des marchés comoriens se vident peu à peu de leurs ailes de poulet, et laissent derrière elles une situation qui divise les opinions. Alors que certains y voient une opportunité pour une alimentation plus saine et locale, d’autres expriment leur frustration face à cette rareté qui perturbe leurs habitudes culinaires. Cette pénurie soulève des questions importantes concernant la santé publique.

Pour éclairer ce débat, Al-watwan a sollicité l’avis de Hamid Papa Abdallah, nutritionniste. Pour ce spécialiste, la rareté des ailes de poulet pourrait avoir des répercussions inattendues mais positives sur la santé de la population. «La majorité des ailes de poulet disponibles sur le marché proviennent d’élevages intensifs, où les conditions sanitaires laissent souvent à désirer», explique Hamid Papa Abdallah.


Il a précisé que ces élevages, souvent qualifiés de «fermes industrielles», recourent à une utilisation massive d’antibiotiques et d’hormones de croissance pour accélérer le développement des volailles et prévenir les maladies. «Les conséquences sur la santé humaine sont multiples et alarmantes», met-il en garde, «avec des risques accrus de développement de résistances antibiotiques et de propagation de maladies infectieuses telles que la grippe aviaire et la salmonellose».

En plus des pratiques d’élevage contestées, le nutritionniste soulève également des préoccupations quant aux trajets prolongés de conservation et aux risques de rupture de la chaîne du froid, qui augmentent les chances de contamination de la viande. Tous les citoyens ne voient donc pas cette pénurie d’un mauvais œil. Abderemane, résidant à Moroni, reconnaît le côté positif de cette crise. «C’est une occasion pour nous de nous tourner vers des options alimentaires plus saines et locales», affirme-t-il.


Mais malgré les difficultés d’approvisionnement, il reconnaît que le poulet reste une option abordable sur le marché, contrairement à d’autres sources de protéines telles que la viande fraîche, le poisson ou les fruits de mer. Pendant ce temps, les consommateurs se retrouvent à la recherche désespérée des ailes de poulet sous un soleil brûlant.

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