Le ministère de l’Eduction nationale et l’ambassade de France aux Comores ont pris part hier à Moroni à la première session du comité de pilotage du Projet d’amélioration de l’environnement scolaire (Paes) en présence de la directrice de l’Agence française de développement (Afd), des responsables du ministère, issus de l’administration centrale et des îles, du coordonnateur National du Programme «Bundo la Malezi», des représentants des maires et de la société civile. Ce comité, co-présidé par le ministre de l’Education et l’ambassadeur de France, se réunit au moins une fois par an pour examiner les rapports techniques et financiers du Paes et arrêter les grandes orientations de ce projet.

«Principaux enjeux pour les années 2022 à 2026»

Le ministre a ainsi fait savoir que le premier comité de pilotage devrait évaluer les activités réalisées durant la période écoulée pour pouvoir se projeter dans le futur. «Cet exercice institutionnel consiste à faire le bilan du travail réalisé durant la période écoulée et à se projeter dans le futur. Ainsi, il s’agira d’analyser les résultats atteints par le projet Paes/Blm dans sa phase de démarrage du 1er janvier au 30 juin 2022, prolongée jusqu’en août 2022 et ensuite valider le plan de travail annuel budgétisé suivant qui commence en septembre 2022», a-t-il dit avant de préciser que le programme «Bundo La Malezi» est constitué de trois projets interdépendants.

«Sur le plan local, ce renforcement des capacités se traduira par un appui aux acteurs de l’école de manière à permettre aux élèves, aux parents d’élèves, aux enseignants, et aux directeurs d’établissements d’être formés pour une gestion améliorée, transparente et inclusive de l’école», a soutenu Dr Takiddine Youssouf. «L’enseignement des sciences cesseront d’être théoriques. C’est dans ce sens que l’Ifere sera sollicité pour prendre en charge la formation initiale et continue, la professionnalisation des métiers de l’éducation, notamment les chefs d’établissements, les encadreurs pédagogiques, les professeurs d’école, des collège, et des lycée», a-t-il ajouté.

«Un environnement d’apprentissage amélioré» au profit de «25.000 jeunes»

Pour sa part, l’ambassadeur de France, Sylvain Riquier, a souligné que les réflexions permettront de mesurer ensemble des actions concrètes déjà engagées, avant d’annoncer l’inauguration des premières écoles entièrement rénovées les mois prochains. «Je suis certain qu’au cours de notre réunion de ce jour, nous pourrons identifier des mesures concrètes, pour répondre à cet objectif. D’ores et déjà, il semble nécessaire de «prendre à bras le corps» certains enjeux incontournables», a soutenu Sylvain Riquier. «Je pense bien sûr à la célérité dans la passation des nombreux marchés ou encore à la nécessité d’un suivi étroit des entreprises, quant au respect des échéances et surtout des exigences de qualité», a-t-il ajouté.

«Au-delà de ces points d’attention, je tiens à vous assurer de ma grande confiance dans ce que nous sommes en train de réaliser, et dans l’engagement de toutes et tous pour que ce projet porte ses fruits, à savoir : offrir aux jeunes filles et aux jeunes garçons comoriens un environnement d’apprentissage digne et de qualité», dit-il avant d’ajouter : «sous le contrôle du ministre, nous aurons dans les mois à venir à procéder à l’inauguration de premières écoles entièrement rénovées», a-t-il annoncé. On apprend que le projet permettra d’améliorer considérablement l’apprentissage de «25.000 jeunes, filles et garçons».

Le Paes est en effet l’un des projets phares du Plan de développement France-Comores (Pdfc) et du programme «Bundo La Malezi» lancé depuis 2019 qui vise à contribuer à l’amélioration de l’environnement d’apprentissage, à travers la réhabilitation globale des infrastructures. Au total, 45 établissements scolaires publiques du primaire, du collège et du lycée sont concernés sur l’ensemble du territoire national.

On annonce la réhabilitation du bâtiment, la construction de locaux manquants, l’accès à l’eau, l’assainissement, la gestion des déchets et l’aménagement d’espaces extérieurs/sportifs et d’espaces dédiés à l’aménagement des sciences.La restitution définitive des travaux engagés est attendue dans les prochains jours.Selon nos informations, les chantiers physiques pourraient, en principe, démarrer au milieu de l’année 2023 après la sélection des entreprises de construction.

Par Faissoil Fatihoudine