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Projet d’accès a l’énergie solaire I Vers la construction de trois centrales photovoltaïques

Projet d’accès a l’énergie solaire I Vers la construction de trois centrales photovoltaïques

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Selon le président de la République, la situation actuelle n’est pas une fatalité. Son gouvernement est résolu à solutionner durablement les difficultés rencontrées par le secteur énergétique national, qui constitue, aux côtés des autres infrastructures, un des principaux leviers du Plan Comores émergeant.

 

Le Chef de l’Etat, Azali Assoumani, a officiellement lancé le mercredi 19 juillet à l’Assemblée de l’Union, les activités du Projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores (Paesc). Ce projet vise à augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables dans le pays. Des centrales solaires seront installées sur l’ensemble du territoire national. Le projet prévoit également la fourniture des compteurs intelligents (Sts) et l’installation d’un système de gestion informatisée au profit de la société nationale de l’électricité (Sonelec).


Le Président de la République admet que la forte dépendance aux ressources ligneuses pour la consommation d’énergie a un fort impact négatif sur un environnement insulaire déjà fragile du fait que le bois utilisé pour la cuisson dans les ménages et les alambics est la principale cause de déforestation. Par rapport à la dépendance aux hydrocarbures qui représentent le tiers des consommations d’énergie, il a souligné que le pays est frappé de plein fouet par la volatilité des prix du pétrole avec une facture énergétique nationale toujours élevée.

 

«Les consommations d’hydrocarbures ont une forte incidence sur l’économie en termes de coût des facteurs de production et d’impact sur la balance commerciale généralement déficitaire. Le secteur énergétique représente à lui seul plus de 50% des émissions totales de gaz à effet de serre de notre pays. Cette situation n’est pas une fatalité et mon gouvernement est résolu à solutionner durablement les difficultés rencontrées par le secteur énergétique national, qui constitue, aux côtés des autres infrastructures, un des principaux leviers du Plan Comores émergeantes», a-t-il dit.

Bilan carbone négatif

C’est dans ce sens et en tant que membre de l’Accord de Paris en faveur du Climat que le chef de l’Etat promet un scenario d’émissions menant à un bilan carbone négatif jusqu’en 2030.
Le représentant résident de la Banque mondiale pour l’Union des Comores, Boubacar Walbani, a de son côté insisté sur le fait qu’avec un taux d’accès à l’énergie estimée à au moins 77% (selon les données disponibles au moment de la préparation du projet en 2020), les Comores dépassent largement la moyenne de l’Afrique subsaharienne qui est de 40% pour la même période. « Pourtant, poursuit-il, le secteur de l’énergie aux Comores traverse depuis plusieurs années des coupures d’électricité au niveau de nos foyers, un tarif élevé du kilowattheure et une qualité de service qui a besoin d’être améliorée. » « Le secteur de l’énergie aux Comores est fortement dépendant des combustibles importés pour la production d’électricité, ce qui rend les coûts de production élevés, une bonne partie des infrastructures de transmission n’est plus adéquate. C’est pour toutes ces raisons que la Banque mondiale a décidé d’appuyer les efforts du gouvernement comorien pour améliorer ce secteur et tirer parti de l’immense potentiel du pays dans les énergies renouvelables », a-t-il justifié.

 

Le ministre de l’Energie, Ali Ibouroi, s’est dit convaincu que ce projet va permettre promouvoirle mix énergétique du pays, comme l’a déclaré Azali Assoumani à l’occasion de la Cop26 à Glasgow, et d’y accroître la part des énergies renouvelables à hauteur de 50%. «L’ambition de réaliser la politique énergétique fixée par le chef de l’Etat exige une planification minutieuse à moyen et long terme qui passe par la mise en place d’un système d’information énergétique national. Ce dernier constitue un outil d’aide à la décision dans le pilotage du secteur de l’énergie», a-t-il indiqué.

50% dans le mix énergétique

Le ministre a évoqué la planification énergétique, l’amélioration du cadre légal avec le projet de loi portant code de l’électricité en cours d’examen en session extraordinaire à l’Assemblée, ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles, avec notamment le projet de loi en examen qui prévoit la mise en place de l’Agence de régulation de l’énergie.


Le directeur général de la Sonelec, Mohamed Soilihi Djounaid, a à son tour évoqué le passage de tous les clients de la société d’Etat au prépaiement. « Nous avons déjà entrepris des actions visant à moderniser nos services pour faciliter la vie de nos clients qui ne cessent de demander des services de proximité. Nos clients disposant de compteurs Sts peuvent désormais acheter de l’énergie avec leur téléphone portable via des plateformes telles que Huri money et Mvola, mises en place respectivement par les opérateurs téléphoniques Comores Telecom et Telma. Ce mode de paiement est rapide, sécurisé. Les paiements effectués via les opérateurs téléphoniques sont directement dirigés dans les comptes bancaires de la Sonelec », a-t-il expliqué.

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