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Comme d’autres comoriens ayant préféré revenir au pays pour apporter leur pierre à l’édifice, au lieu de rester en France, Moufida Mohamed Abdoulhalik, originaire de Moroni a lancé son projet il y a un an. Son souhait, créer une entreprise de beauté, de bien-être des cheveux et de la peau en utilisant des produits naturels comoriens.
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Certes ça ne fait qu’un an depuis que j’ai commencé ce travail. Généralement tout va bien. Sur la gestion nous sommes deux à s’en occuper. Par contre, pour ce qui est de la production, il y a quatre personnes qui nous accompagnent.Les principaux produits qu’on utilise sont, la vanille, l’ylang Lang, le noix coco. Les étiquettes, les flacons, on est obligé de passer une commande à l’extérieur raconte-t-elle avec un air un peu détendu.
En ligne de mire, l’aménagement de leur atelier dès ce mois-ci. Car explique-t-elle, tout se produit chez elle. S’agissant des raisons qui l’ont poussée à faire une carrière dans un tel domaine,elles sont nombreuses comme elle nous le révèlera. “ Je ne me sentais pas à l’aise dans le domaine sanitaire bien que j’ai fait des études là -dessus.
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Valoriser les produits agricoles locaux
Heureusement que ma famille s’y connait en entreprenariat et j’ai trop vite suivi la cadence. J’avais envie de créer mon entreprise mais avec quelque chose qui me passionne. J’ai constaté qu’aux Comores les produits sont là , il suffisait de les valoriser. Puisque je suis une passionnée des soins naturels j’ai relancé le projet.
Mon objectif étant de proposer un produit de qualité, sécurisé. Notre priorité est de percer dans l’exportation. Pour cela il faut qu’on mette notamment les paquets sur la certification, la labélisation ou encore le test des laboratoires.
” Aux comores il existe trois points de vente à Ngazidja. Ouvrir prochainement deux autres points de ventes dans les autres iles, et chercher les équipements pour faciliter les travaux implantés restent les priorités des responsables de l’entreprise.
En France, l’entreprise travaille avec des revendeurs. Si aujourd’hui, Cocomoon Beauty Sarl a une certaine visibilité, explique sa gérante, c’est grâce à leur participation à des salons expo et concours organisées à Maurice ou à Moroni.
Prix internationaux
 Au niveau de la région, la micro-entreprise s’est distinguée en remportant deux concours : le concours ambitieux jeune océan indien et Tony Elumelu tous les deux en 2017. Pour ce qui est de son chiffre d’affaire mensuelle, la gérante et co-fondatrice Cocomoon Beauty Sarl, avancera un intervallede 300 à 1 000 000 francs comoriens.
Parmi leurs principales difficultés se trouve une main d’œuvre très onéreuse à cause de l’absence de machine. Même si elle avoue ne pas gagner un salaire proprement dit, elle est tout de meme confiante. Et elle reste convaincue qu’au fil du temps, tout se développera. D’ailleurs quand il s’agit de dresser le bilan annuel, elle se réjouira de l’évolution de son projet.