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Le premier atelier de validation de l’étude de faisabilité pour la création de l’Ecole nationale d’administration s’est tenu hier mardi 20 mars à l’hôtel Retaj. Au cours de celui-ci, plusieurs personnalités y ont pris part notamment le secrétaire général du gouvernement, les commissaires aux Finances des îles autonomes ou encore des représentants du secteur privé et de l’Université des Comores.
L’objectif de cette séance de travail est de valider le rapport final en passant au peigne fin et en évaluant la pertinence et la cohérence des analyses faites à travers le document. L’étude de faisabilité a été financée par la fondation pour le renforcement des capacités en Afrique(Acbf). Une institution qui aide les pays africains à mieux restructurer leurs ressources humaines.
D’oĂą le soutien qu’elle apporte Ă Moroni dans ce projet. Parmi les missions de l’Ena, il y aura la formation initiale des hauts fonctionnaires issus des quatre Ă®les ou encore ceux venant des pays rĂ©gionaux et continentaux selon Hamadi Idaroussi. Cinq aspects ont Ă©tĂ© abordĂ©s dans l’étude de faisabilitĂ©Â : hypothèse et valeur, la mise en Ĺ“uvre, les risques et les attĂ©nuations, les recommandations et enfin la conclusion. Â
Recruter Ă travers des concours
Dans ce rapport, il a été révélé que le pays souffrait de cadres capables d’accompagner les entreprises dans la gestion financière et administrative. L’insuffisance d’agents de catégorie b et c surtout pour le recouvrement des recettes fiscales fait partie des anomalies répertoriées par les auteurs du rapport.
Pour la mise en œuvre de l’Ecole de référence, dont la rentrée de la première promotion est censée intervenir au mois d’octobre prochain,  il est recommandé de mettre en place un système de pilotage de l’économie. Le rapport a également suggéré des moyens de financements de l’Ena. Toutefois a insisté, Nebila Amadou, l’expert qui a co-réalisé l’étude, il faut doter l’institution de financements dès son lancement.
Cette dernière doit s’autofinancer à partir des frais de scolarité des cadres et des élèves stagiaires ou encore de l’argent provenant de la location des installations de l’école qui doivent répondre aux normes internationales. Nouer des partenariats avec les Ong, les instances internationales reste aussi une opportunité de financement mentionnée parmi les solutions. Sur le volet pédagogique, l’entrée des futures énarques dans cet établissement de renommée doit faire l’objet d’un concours, souligne-t-on.
Et le recrutement des professeurs doit être soumis à des appels à candidatures, pouvait-on lire dans le rapport. Quant aux filières proposées par les experts, se trouvent, les régies financières, l’aménagement du territoire, l’administration générale, économie et développement, diplomatie, gestion des ressources humaines etc.
Pour ce qui est des éventuels risques, la non-application rigoureuse des conditions d’entrée à l’Ena et dans la fonction publique arrive en tête.
La faible adhésion des partenaires techniques et financiers figure dans la liste des risques. Mais la formation des hauts cadres sonnera-t-elle enfin le glas des recrutements fantaisistes dans l’administration nationale ?