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Câest le 19 octobre prochain que nous connaitrons le sort de Djounaid Bacar, Mohamed Fouad et Trounda Mmadi, poursuivis et placĂ©s en dĂ©tention provisoire depuis le 22 octobre 2016. En effet, la justice leur reproche dâavoir versĂ© dans la contrefaction de billets.
Ce renvoi pour dĂ©libĂ©rĂ© a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© Ă lâissue dâune audience tenue devant la troisiĂšme chambre correctionnelle, exceptionnellement, hier 26 septembre. Cependant Trounda Mâmadi, ancienne femme de mĂ©nage Ă la Meck Moroni, poursuivie pour complicitĂ© de fausse monnaie, a obtenu une mise en libertĂ© provisoire, le 5 juin dernier aprĂšs plus de sept mois en dĂ©tention.
La contrefaçon concernerait des billets de 50 et 100 euros, estimĂ©s Ă une valeur de 20 mille euros, soit 10 millions de francs comoriens. Devant le juge, les deux prĂ©venus ont reconnu les faits qui leurs sont reprochĂ©s, contrairement Ă Trounda Mâmadi, qui a simplement dĂ©clarĂ© avoir reçu 150 euros de son compagnon Djounaid Bacar.
En essayant de les Ă©changer Ă la Meck, jâai appris que les billets Ă©taient faux, je les ai donc rendus, pour le reste, je ne suis pas au courant, a-t-elle arguĂ©.
A son tour, lors de son interrogatoire, le principal prĂ©venu, Djounaid Bacar a prĂ©cisĂ© que les faux billets de banque se trouvaient au domicile de Fouad Mohamed. âAu cours dâun dĂ©placement, Fouad mâa confiĂ© les clĂ©s de sa maison et quand jâai dĂ©couvert quâil avait autant dâargent, jâai subtilisĂ© quelques billetsâ, avant dâajouter, âje ne suis pas un voleur, mais jâavais des soucis et je me suis dit que cet argent pourrait mâaiderâ.
De son cotĂ©, Mohamed Fouad, a dĂ©clarĂ© au tribunal que la fausse monnaie appartenait Ă un certain Omar Ben Charaf, qui actuellement se trouve Ă lâĂ©tranger.Cet Ă©lĂ©ment avancĂ© par Mohamed Fouad a constituĂ© un axe de dĂ©fense.
âvictimes de la mĂ©chancetĂ© de leur amiâ
Pour Me Tadjidine Ben Mohamed, les prĂ©venus sont victimes de la mĂ©chancetĂ© de leur ami Omar Ben Charaf, qui fait objet dâun mandat dâarrĂȘt international depuis le mois de mai dernier. âNous avons montrĂ© notre bonne foi, nous plaidons coupables et demandons la levĂ©e du mandat de dĂ©pĂŽt qui pĂšse sur nos clientsâ.
En insistant sur le fait que les prĂ©venus sont des victimes du dĂ©nommĂ© Omar Ben Charaf, Me Tadjidine Ben Mohamed a prĂ©cisĂ©, âbien que Trounda Mâmadi nâest pas ma cliente, elle est plus Ă plaindre car elle a perdu son emploi, placĂ©e en dĂ©tention alors quâelle ignorait tout de cette affaireâ.
Alors que le ministĂšre Public sâen est remis Ă la sagesse du tribunal, Me Abdillah Mâmadi SaĂŻd, rĂ©itĂšre la levĂ©e du mandat de dĂ©pĂŽt car sa cliente a passĂ© plus de temps en dĂ©tention.