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Justice-Détention de Sambi I La famille de l’ancien président dénonce «un acharnement judiciaire et politique»

Justice-Détention de Sambi I La famille de l’ancien président dénonce «un acharnement judiciaire et politique»

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«Il fut un temps où, croyant en une justice équitable et impartiale, nous étions les premiers à réclamer un procès pour rétablir l’innocence de notre père. Cependant, notre père n’a jamais bénéficié d’une telle justice», a écrit Mme Tislam Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, dans un communiqué authentifié par Al-watwan alors que les spéculations vont bon train au sujet d’une probable organisation de l’audience «avant la fin de l’année», selon nos sources.

 

La famille de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a exprimé hier ses réserves sur une éventuelle comparution de l’ancien chef d’Etat devant la cour de sûreté de l’Etat. L’une de ses filles, Tislam Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l’a fait comprendre via un communiqué à la tonalité d’un manifeste, prenant le peuple à témoin sur le sort de M. «Sambi qui va subir une injustice d’une gravité inqualifiable» s’il est jugé par cette juridiction sans «aucune compétence pour juger le dossier de la citoyenneté économique et encore moins de juger un ancien président de la République pour haute trahison», selon toujours le communiqué. Le parquet de Moroni n’a toujours pas officiellement rendue publique l’ordonnance de renvoi ouvrant la voie à l’organisation de l’audience en vue du jugement d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Aucune date du procès, à notre connaissance, n’a été annoncée. Aucun acte n’indique que l’ancien chef de l’Etat sera jugé ou pas par la Cour de sûreté de l’Etat. Les spéculations vont bon train au sujet d’une probable organisation de l’audience «avant la fin de l’année», selon nos sources.

Une probable organisation de l’audience

Des rumeurs persistantes sur «la tenue du procès dans les prochains jours» ont poussé les Sambi à anticiper leur position face à ce qu’ils qualifient de «mascarade judiciaire».Pour la famille, l’ancien président n’aurait pas bénéficié «d’une justice équitable et impartiale», estimant que tout a été planifié, selon leurs termes, pour le condamner. «Il fut un temps où, croyant en une justice équitable et impartiale, nous étions les premiers à réclamer un procès pour rétablir l’innocence de notre père. Cependant, notre père n’a jamais bénéficié d’une telle justice», a écrit Mme Tislam Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. «L’incompétence de la cour de sûreté de l’Etat, conjuguée à l’absence de preuves démontrent clairement un acharnement judiciaire et politique contre notre père», a-t-elle dénoncé.


Revenant sur l’incompétence supposée de la Cour de sûreté de l’Etat pour juger des faits de haute trahison, la fille de l’ancien président citera l’article 96 de la constitution, rappelant que «c’est à la Cour suprême, siégeant en Haute cour de justice, de juger un ancien président pour haute trahison dans l’exercice de ses fonctions», précisant que «face à l’absence de preuves contre notre père, une ordonnance de non-lieu aurait été la seule décision équitable, l’accusation préférait requalifier les infractions».
La famille exprime son inquiétude sur cette cour à cause du caractère définitif de ses verdicts. «Les décisions de cette cour sont définitives puisqu’aucun appel ne peut être interjeté contre ses décisions», a-t-elle rappelé, ajoutant que «le procès à venir n’est qu’une nouvelle mascarade, visant à le condamner lourdement sans aucune possibilité de recours contre cette future décision».


Au sujet des actes et faits présumés de détournement de fonds publics, Tislam Ahmed Abdallah Mohamed Sambi fera savoir qu’ «après quatre années et demie d’instruction, aucune preuve tangible (n’a) été présentée par l’accusation contre lui». Elle ajoute : «aucun compte bancaire en son nom ayant fait transiter de l’argent public détourné, aucune transaction établissant une corruption, aucune somme d’argent liquide n’a été trouvée». Pour elle, «l’accusation ne cherche pas à connaitre la vérité sur le dossier de la citoyenneté économique, elle cherche à condamner lourdement un innocent».

La détention de tous les débats

L’ancien président de la République a été poursuivi par la justice pour «corruption, détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et forfaiture» présumés dans le cadre de l’enquête sur le programme de citoyenneté économique lancé en 2008 alors qu’il était au pouvoir. Il a été placé en détention depuis août 2018. Ses proches ont dénoncé «une détention illégale», se fondant sur l’article 145 du Code de procédures pénales qui limite la détention provisoire classique à huit mois maximum. Mais le parquet de la République a une autre lecture de la détention, se fondant sur l’article 16 de la loi anti-corruption N°08-018/AU du 25 juillet 2008 promulguée en 2011 sur «la transparence des activités publiques, économiques, financières et sociales» et surtout une ordonnance de 1992.

A suivre...

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