C’est un calvaire qui dure depuis presque trois mois. Dans la région de Hambuu, les habitants sont confrontés à un blocage administratif causé par un conflit opposant deux cadis qui se disputent le fauteuil. L’actuel cadi, connu sous le nom d’Abdoulghafour Mohamed (remplacé) refuserait de quitter ses fonctions au profit de son successeur selon les informations que nous avons recueillies.
Une version confirmée par le ministre de la Justice, Mohamed Housseini Djamalilail, interrogée hier à ce sujet. Abdoulghafour Mohamed en place depuis bientôt 9 mois bénéficierait aussi d’un fort soutien de certaines localités. Ce qui accentue le blocage.
Par conséquent, tous les documents administratifs signés par ce dernier ne sont pas reconnus au tribunal. "Ce qui se passe dans notre région est inacceptable. Comment peut-on laisser une telle situation perdurer ? Moi-même, j’ai déposé un jugement supplétif de ma sœur depuis le 19 septembre pour une annulation.
Je suis revenu un mois plus tard, j’ai découvert que rien n’a été fait juste parce que le cadi qui a signé n’était pas reconnu. Ça ne peut plus continuer", a dénoncé un citoyen de la région, connu sous le nom de Toihir Moindjié qui a appelle les autorités régionales à agir afin de trouver une solution à ce problème.
Différend
Il n’est apparemment pas le seul à avoir vu son acte rejeté au parquet pour ce motif. D’autres se sont heurtés à cet obstacle qui a débuté depuis le mois d’août. Un agent travaillant au sein de l’actuel bureau cardial préférant intervenir sous couvert d’anonymat a donné une autre explication. "Il s’agit tout simplement d’un différend opposant le ministre et le cadi Abdoughafour.
Le ministre veut le remplacer mais le cadi refuse de rendre les clés. Nos dossiers sont donc systématiquement rejetés à cause de cette mésentente", a déduit notre source qui a confirmé l’affectation d’un nouveau cadi nommé par le Garde des sceaux. Ce jeudi, le ministre de la Justice a assuré qu’une solution a été trouvée. Parmi les missions assignées aux cadis, il y a la résolution des conflits fonciers, les successions ou encore les actes de mariage.