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Le véhicule de fonction du maire de la commune d’Itsandra Hamavu, Ali Hassani, a été incendié, à l’aube du dimanche 26 novembre par un groupe d’administrés mécontents. Ce mécontentement a pour origine une colline de pouzzolane disputée par trois villages, Dibwani, Bambani et Milepvani.
Après de longues négociations, les autorités communales se sont mises d’accord pour partager les bénéfices générés par la vente du pouzzolane entre les trois villages.
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La localitĂ© de Dibwani a rejetĂ© catĂ©goriquement cette proposition du maire et ce groupe de gens conduit par le chef du village se sont rendus au domicile du maire pour lui profĂ©rer des menaces et ont par la suite dĂ©chirĂ© l’accord sous son nez, a dĂ©clarĂ© le capitaine Ibrahim Abdallah. Â
Au sujet de l’enquête diligentée suite à cet incendie volontaire, le capitaine a précisé qu’à l’heure actuelle, 24 personnes se trouvent entre les mains de la gendarmerie. Dans ses précisions, l’officier de la gendarmerie a souligné que cette affaire n’a rien à voir avec cette recrudescence d’incendie volontaire car ces pyromanes ne se sont pas cachés et lors de l’arrestation, les enquêteurs ont également trouvé sur les lieux trois bidons remplis d’essence. “L’acte était préparé à l’avance, ils avaient averti le maire qu’ils allaient incendier son véhicule et beaucoup de villageois avaient approuvé cette décision”.
Aucun moyen de lutter Â
ConsternĂ© par cette affaire, le prĂ©sident de l’association des maires de Ngazidja, Djoumoi Said Abdallah a dĂ©clarĂ© qu’il “s’agit d’un acte barbare et que les autoritĂ©s judiciaires doivent prendre leurs responsabilitĂ©s pour faire en sorte que les auteurs de cet acte ne restent pas dans l’impunitĂ©. Nous sommes tristes de ce qui est arrivĂ© Ă notre collègue”. Dans son intervention, Djoumoi Said Abdallah a ajoutĂ© que les autoritĂ©s Ă©tatiques doivent de cet acte rĂ©aliser combien le travail des maires est difficile et que cela se fait en tout bĂ©nĂ©volat.  Â
Punir par le feu est devenu à la mode ces derniers temps. En partant du trésor public, le tour revient aux véhicules de fonctions qui tombent sous les flammes les uns après les autres et cela dans une parfaite impunité des auteurs. Après le commissaire au plan, le deuxième vice-président de l’Assemblée de l’Union, le vice-président de la Banque fédérale du commerce, le tour revient au maire d’Itsandra Hamavu.
Cette situation est inquiétante davantage quand une autorité judiciaire soutient que les incendies volontaires resteront des cas non résolus faute de police scientifique à même de mener ce genre d’enquêtes. “Nous n’avons pas une police scientifique formée pour ce genres de cas et celle existant n’est pas spécialisée dans le domaine”…