Des cadres de la région de Mbadjini ont convié la presse le samedi 11 mai au restaurant Le Select à Moroni pour dénoncer l’acte perpétré la semaine dernière sur la Route nationale 2 (Rn2), reliant les localités de Panda et de Minradu. Des individus non identifiés, jusqu’à preuve du contraire, ont brûlé des pneus sur la chaussée nouvellement réhabilitée, l’endommageant et empêchant la circulation des véhicules.
Les conférenciers devaient d’abord rappeler les années de souffrance que les citoyens de cette région ont endurée avec une route nettement dégradée. Le secrétaire général adjoint du gouvernement, Abdourazak Ibrahim a tenu à rappeler que les gouvernements se sont succédé et ce n’est qu’à l’arrivée du président Azali Assoumani au pouvoir que les travaux pour la réhabilitation de cette route ont vu le jour. «Je n’ai pas à rappeler l’importance d’une infrastructure routière. C’est un pilier indispensable pour le développement économique et il est regrettable de constater que de nos jours, il y a des individus mal intentionnés qui viennent mettre en péril tous ces efforts», regrette-t-il.
Une enquête est en cours
A en croire les conférenciers, la gendarmerie est à pied d’œuvre pour identifier et retrouver les auteurs de cet acte. Pour le moment, aucune piste ni mobile n’ont été trouvés, mais les recherches se poursuivraient. Les conférenciers ont toutefois informé que si d’ici quelques jours les auteurs n’ont pas été appréhendés, les citoyens de la région vont se réunir à Panda pour un grand hitma, autrement dit une prière pour implorer la justice divine.
Au lendemain de l’acte, une délégation d’autorités composées du directeur général de la Société nationale de l’électricité et de son secrétaire, du député de la région du Nguwengwe, ainsi que le directeur général du Fonds d’entretien routier se sont rendus à Dembeni pour la prière du vendredi. Voulant s’exprimer et sensibiliser la population sur la portée de cet acte, la délégation a été «sèchement huée et chassée» de la mosquée. Une réaction que les cadres de Mbadjini ont condamnée. «Cela ne reflète pas la bonne image que renvoie notre région», a déploré Abdourazak Ibrahim. Et de continuer : «nous ne sommes pas en période de campagne électorale. Cette délégation était juste là pour le bien de notre région. Dembeni est une grande ville historique qui a toujours été exemplaire. C’est regrettable ce qu’ont enduré nos autorités ce vendredi».