Quatrième jour de grève pour les pilotes de Kenya Airways après un préavis de 14 jours adressé à la hiérarchie. Depuis le 5 novembre, les aviateurs de la compagnie kenyane observent un mouvement de protestation, entrainant l’annulation de plusieurs vols et le blocage de milliers de passagers à travers le monde. Ils réclament de meilleures conditions de travail comme c’était le cas avant l’arrivée de la pandémie. Comme partout, à Moroni, l’agence se mobilise pour aider les passagers qui avaient déjà acheté des billets.» Notre vol du dimanche devait partir avec 90 passagers, mais il a donc été annulé.
La majorité d’entre eux sont partis avec nos partenaires à l’instar d’Ethiopian Airlines selon les disponibilités. Ceux qui veulent se rendre à Antananarivo voyageront ce lundi», a indiqué un responsable de la compagnie, interrogé hier. Quant aux passagers qui souhaitent rejoindre Maurice, la compagnie les a logés dans un hôtel de la place. Ils pourraient prendre un vol d’Ethiopian Airlines en direction d’Addis-Abeba avant de regagner Port Louis par la compagnie Emirates. Par semaine, Kenya gère 4 vols : Mardi, mercredi, vendredi et dimanche.
Trois options
Samedi, Rogers Aviation Comores, le partenaire de Kenya Airways à Moroni a d’ailleurs présenté ses excuses à ses clients. « Nous sommes à pied d’œuvre pour chercher des solutions dans les plus brefs délais quitte à vous transférer vers une autre compagnie aérienne», lit-on sur sa page Facebook. Jusqu’à hier, il n’en restait plus qu’une trentaine de passagers du vol du dimanche dont la plupart souhaitent se rendre à Nairobi et Dar es salam. «Nous n’avions pas pu les contacter car on ne disposait pas de leurs coordonnées. Mais ce matin, ils sont tous là. Nos agents s’occupent d’eux. Si d’ici l’après-midi, la crise ne se dénoue pas, nous prendrons les mêmes dispositions pour les passagers du vol du mardi», a-t-on indiqué.
L’agence propose trois options à ses clients : Un remboursement total du montant payé, un voyage via une autre agence. Si la personne n’a pas une urgence, elle peut attendre la fin de la grève. «C’est uniquement pour les passagers qui sont en partance. Les autres qui veulent rentrer aux Comores, peuvent s’approcher des agences de Kenya Airways les plus proches pour qu’on leur trouve une solution», a-t-on appris sur place. Malgré les menaces de sanctions brandies ici et là, les pilotes de la compagnie kenyane ne bronchent pas et assurent qu’ils reprendront du service à chaque fois que leurs doléances seront satisfaites. Parmi elles, le versement des cotisations à un fonds de prévoyance.
Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)
