Les directeurs d’Écoles nationale de pêche et de la marine marchande de Mirontsy (Enpmm) et d’apprentissage maritime de Mayotte (Eam) ont signé, jeudi dernier un accord de partenariat de 6 ans visant à créer un cadre d’échanges et de partage de compétences.Les deux écoles veulent surtout contribuer à la mise à niveau des compétences aux normes internationales de l’Enpmm de Mirontsy.Cet accord de partenariat est signé en présence du maire de la commune de Mirontsy, Sidi Bacar, et du directeur régionale de l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam).
Ce dernier a fait appel à l’école d’apprentissage maritime de Mayotte, pour «accompagner l’Enpmm vers la certification Stcw des formations qui seront dispensées par l’Enpmm, former les marins comoriens dans la phase de transition et apporter son soutien à tout nouveau projet dans le cadre maritime», le protocole précise que «cette convention fait suite à la convention-cadre signée en septembre 2016 qui a permis à l’Eam d’apporter son soutien à l’Enpmm dans le cadre du programme Swiofish».
Un protocole officialisé en 2016
Selon le directeur de l’Enpmm, Omar Houmadi, ce partenariat existe depuis 2014. Il a été officialisé en 2016. «Nous avons déjà travaillé avec beaucoup de partenaires. Nous sommes ouverts à tous les partenaires. C’est dans ce sens que nous avons signé ce partenariat. Une prochaine convention sera signée entre l’Anam et l’Enpmm. C’est surtout pour les échanges, pour se développer et s’ouvrir. L’établissement a besoin d’échanges, de collaboration en dehors des institutions de l’État. D’autant plus que l’école jouit d’une autonomie. J’ai dans l’esprit l’idée de créer des incubateurs dans le domaine des entreprises halieutiques. Tout cela va dans un sens d’insertion des jeunes éloignés du monde de l’emploi», dit-il. Omar Houmadi regrette que le pays n’ait pas d’entreprises dans le secteur halieutique. «Nous formons des élèves, mais ils doivent faire des stages», soutient-il.
Pour sa part, le directeur régional de l’Anam, Ahmed Abdillah, fait savoir que «depuis la création de cet établissement, la partie de la marine marchande n’est jamais mise en œuvre. Nous avons besoin que nos marins soient formés localement au lieu d’être formés à Madagascar ou en Tanzanie. D’où la prise de contact avec l’Eam de Mayotte pour que l’Enpmm soit une référence aux niveaux national et régional», dit-il.
De son côté, le directeur de l’Eam, Eric Bellais explique que «les pavillons doivent avoir des marins avec une certification. Ma mission est une évaluation pour que nous parlions de l’école nationale de pêche et de la marine marchande. L’histoire vous a rattrapé parce que le gouvernement comorien a l’obligation de faire respecter les normes internationales pour permettre aux pavillons comoriens de faire escale dans les pays où ils veulent. Les formations doivent être mises en place pour ces gens-là. L’école va faire face à une révolution», dit-il avant de préciser que l’objectif du partenariat est d’apporter le soutien nécessaire à l’Enpmm. «Cette convention va permettre à des marins de Mayotte de venir se former aux techniques de pêche que nous ne délivrons pas. C’est vraiment un échange entre les deux établissements», souligne le patron de l’établissement d’apprentissage maritime de Mayotte.
Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)
