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Fermeture de Salsabil I La société autorisée à reprendre ses activités

Fermeture de Salsabil I La société autorisée à reprendre ses activités

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Sous la houlette du gouvernement, les habitants de Selea Ya Bambao qui avaient bloqué la route menant à l’entreprise depuis dimanche et des responsables de Salsabil ont accepté d’entrer en négociation. Une commission qui verra le jour d’ici une semaine se penchera sur les points de discorde à l’origine de la récente gronde.

 

Les employés de Salsabil ont enfin retrouvé leur lieu de travail depuis hier, jeudi après 5 jours de crise. Le personnel était au chômage technique à cause d’un différend opposant la ville de Selea Bambao à la Direction de l’entreprise qatarie. La raison de la colère ? Un courrier rédigé par le directeur de l’usine, Nasser Salim Elarwi adressé aux autorités de Selea après que celles-ci aient sollicité à le rencontrer pour aborder certains sujets «stratégiques». Une démarche qui n’a rien d’inhabituelle assure un habitant de la ville.
«Si nous voulons discuter avec lui, nous le convions à Selea. Nos réunions sont restreintes et privées. Nous avons toujours procédé ainsi car nous le considérons comme un des nôtres. Il n’y a jamais eu de protocole jusqu’à ce dernier épisode, a-t-il révélé. Sauf que cette fois-ci, le directeur les a; non seulement; recommandé de prendre d’abord rendez-vous, mais il aurait également refusé de s’entretenir avec la délégation en dehors de son bureau. «Il est allé jusqu’ à nous inviter à nous adresser directement au ministère des Affaires étrangères.

Ce qui était inconcevable», estime Ahamada Yahaya, habitant de Selea qui suit ce dossier depuis le début. Une proposition rejetée bien sûr par la communauté. Celle-ci considère qu’une telle attitude est contraire à l’esprit de «collaboration, de bon voisinage» qui a toujours existé entre les deux parties, depuis l’implantation de l’usine, lit-on dans la lettre destinée à la direction de Salsabil.Parmi les sujets que la ville voulait aborder avec les responsables de la société, l’acquisition par Salsabil d’un nouveau terrain à l’insu des autorités communautaires.

Acquisition de terrain

«En 2012, nous avons remis un terrain, acheté par nos propres moyens à l’État comorien sous forme de don pour que cette Ong de charité puisse lancer ses activités. Si aujourd’hui, la direction souhaite étendre ses usines, ils auraient dû nous informer d’abord. C’est le minimum. Mais ils ne peuvent pas disposer de deux terrains avec des statuts différents», a déploré Ahamada Yahaya. L’autre bémol : les parcelles nouvellement achetées en cas d’aménagement obstrueraient la voie menant au château d’eau de Selea. Résultat : pour y accéder, les habitants seront contraints d’emprunter un autre chemin situé à Nyumadzaha Bambao, a révélé notre interlocuteur.


Autant de questions qui doivent être abordées par la commission tripartite dont la mise en place était actée avant-hier, lors de la réunion ad hoc organisée au commissariat général au Plan, en présence du ministre de l’Économie et de son collègue de l’Energie. C’est cette rencontre qui a abouti à la reprise des activités de l’entreprise. «Nous comptons soumettre un certain nombre de revendications comme l’obtention de quota pour les postes de responsabilité au sein de la société. Ils disent que les natifs de Seléa travaillant actuellement à Salsabil représentent 50% du personnel. Ce qui est faux. Mais nous réclamerons quand même ce taux», promet Ahamada Yahaya qui a souligné que peu importe les turbulences, sa ville, se battrait pour que Salsabil reste en activité.


A propos des divers avantages dont bénéficient les habitants (paiement des droits d’inscription des étudiants inscrits à l’Udc, distribution d’eau gratuitement tous les jeudis, pas moins de 20 litre par famille), Ahamada Yahaya a rappelé que des localités environnantes en bénéficiaient également. «C’est une Ong de charité, qu’ils fassent de tels actes ne signifie pas que Selea est gâtée», a-t-il clarifié.

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