L’ambassadeur de France accrédité à Moroni, Sylvain Riquier, et le maire de la commune de Mitsamihuli ya Mboini, Aboubacar Ahmed, ont visité hier, mardi 5 mars, le site de dix hectares dédié à la construction d’une centrale photovoltaïque. L’objectif de la visite est de s’enquérir de l’évolution des travaux du chantier du groupe français Innovent qui est responsable de la concrétisation de ce projet dans les dix hectares mise à disposition par la municipalité de Mitsamiouli. Une occasion pour la cheffe du projet d’Innovent Comores, Nahida Houssein, et la responsable des travaux chez Innovent Comores, Morgane Besson, d’exposer de long en large tout le circuit de la future centrale solaire de 5 mégawatts (Mw) et d’une capacité de stockage de 10 mégawattheures (Mwh). A l’heure actuelle, l’on compte 1 170 trous et murets qui ont été réalisés, sur les 30 rangées de trackers prévues, servant de bases pour l’installation des 7 812 panneaux solaires. Les trackers commencent à être posés sur les 30 rangées dans lesquelles chacune aura 39 trackers.
A la fin de la visite, le diplomate français évoque tout d’abord l’expérience de la société française Innovent de la construction de la centrale solaire à Fumbuni sur laquelle s’appuie le chantier en cours au nord de Ngazidja. « Celle-ci est un succès car elle fournit de l’électricité solaire à la population. Ce projet, dont les premiers travaux ont commencé en mai 2023, nous fait oublier que ce terrain était accidenté. On voit toute ingénierie tout à fait impressionnante. Je suis vraiment très heureux de cette visite », a-t-il apprécié.Sylvain Riquier a par ailleurs révélé l’aspect environnemental dans le projet qui se traduit par la «volonté de la France et de l’Union européenne à encourager les pays signataires à respecter l’accord de Paris 2015».
lui, l’énergie, les conditions de production de l’énergie et l’utilisation de l’énergie sont au cœur des questions environnementales, notamment le pacte vert et bleu dans le cadre de l’Union européenne dans lequel l’Union des Comores s’est engagée. Il a ainsi parlé de la déclaration de Moroni avec sa composante environnementale qu’il juge fondamentale, avant de montrer ce qu’il lui a impressionné le plus dans le projet. «Ce projet fait travailler beaucoup d’entreprises sous-traitantes comoriennes. C’est vraiment un projet qui va fournir de l’électricité à la population mais qui fournit également du travail à la population comorienne pendant sa construction et pendant aussi son exploitation. C’est très positif. Avant d’évoquer la fragilité liée aux livraisons du commerce maritime international», souligne-t-il.
A son tour, le maire de ladite commune a exprimé le diplomate français, le directeur d’Innovent et le Président de la République, Azali Assoumani, du fait que ces trois identités ont fait que ce projet arrive à présentement annoncer ses couleurs. Il a rappelé que cette initiative a été lancée en 2019 à Paris lors de la conférence des partenaires au développement. «C’est pourquoi la venue d’Innovent dans le pays. Les travaux avancent à grand pas. Après la concrétisation de ce projet, Innovent aura sa gestion pendant plus d’une vingtaine d’années. Ce sera à la Sonelec de prendre la relève. D’où, la nécessité de lancer les formations des jeunes dans ces domaines pointus», s’exprime-t-il.
Attente de dix containers de panneaux solaires
A son tour, Nahida Houssein démontre en outre que la société française est en phase d’implanter les pieux et monter les trackers qui seront au nombre de 39 dans chaque rangée. «Avec la capacité de production de 5 Mw et la capacité des batteries de stockage de 10 Mwh, nous pourrons fournir de l’électricité même si l’ensoleillement n’est pas au rendez-vous. Dix containers de panneaux solaires sont attendus en ce mois de mars malgré les problèmes de livraisons. Dès le premier Mw, nous allons injecter au réseau», fait savoir la cheffe du projet d’Innovent Comores.
De son côté, la responsable des travaux chez Innovent Comores, Morgane Besson, a enfin énuméré les avantages de cette deuxième expérience par rapport à la première au sud de Ngazidja. «Il y a beaucoup d’avantages sur ce terrain. L’accessibilité du site d’abord, le recrutement des manœuvres, A Fumbuni, c’était une coulée de lave, ce qui n’est pas le cas au nord. Au lieu de passer une journée par trou, une petite machine facilite beaucoup plus le travail ici. Avec des trackers un peu long que Fumbuni», compare-t-elle.
