Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a reçu dans son ministère sis à Rabat, le jeudi 5 mars dernier, les Panafricaines, réseau de femmes journalistes issues de tout le continent africain. Le forum qui s’est tenu les 7 et 8 mars derniers avait pour thème «Urgence Climatique». Nasser Bourita, dans son intervention, a souligné le changement intervenu, «depuis notre dernière rencontre, (octobre 2018, Ndlr). Il y a eu un changement au niveau du titre du ministère dans lequel nous avons intégré, ‘la Coopération africaine’, preuve s’il en faut de l’intérêt que nous portons à notre identité africaine».
Au sujet de la problématique qui sera débattue au cours de ce forum, le ministre des Affaires étrangères a salué «une initiative pertinente», ajoutant que «l’Afrique a besoin de femmes qui s’engagent et si elles baissaient les bras, le continent allait s’effondrer», un clin d’œil au fait que le réseau est exclusivement composé de femmes journalistes. Les conséquences de la dérégulation climatique sont souvent payées par les femmes «puisqu’elles sont les plus touchées, qu’elles en portent le fardeau sur le dos et en gèrent les conséquences sociales».
Selon-lui, «cette initiative est pertinente parce que le changement climatique est une question existentielle pour l’Afrique : il y va de son développement, de sa sécurité alimentaire et de sa sécurité tout court». L’Afrique, a-t-il poursuivi, «est le continent qui pollue le moins mais elle est celle qui paie le prix le plus fort même si historiquement, elle ne porte aucune responsabilité dans la dérégulation du climat». Deux Cop se sont tenues sur le sol marocain (la Cop 7 et la Cop 22) et le Royaume n’a de cesse d’apporter sa contribution dans ce domaine, au niveau national, africain et international. Au niveau national justement, selon notre hôte, «l’énergie marocaine sera composée à 52% d’énergies renouvelables et de fait, s’est vu classé par les Nations Unies comme étant le deuxième pays au monde pour ses performances énergétiques».
Avant de clore sa brève allocution, Nasser Bourita a martelé que «l’Afrique ne doit pas rester dans la posture de la victimisation même si elle n’est pas responsable de la dérégulation climatique. Elle doit impérativement concilier le plaidoyer et l’action». Plus de 300 journalistes venant des 54 pays du continent africain, parmi lesquelles cinq comoriennes prennent part à ce forum consacré à l’ugence climatique.