Les sites potentiels pour les forages, comptant pour le Projet national de résilience du secteur de l’eau (Pnrse), ont fait l’objet d’une visite des représentants de la banque mondiale et des acteurs locaux du secteur de l’eau. C’est dans les régions d’Itsandra et de Bambao où les visiteurs ont pu identifier tous les endroits où le projet va intervenir. Ce projet, financé à hauteur de 15 millions de dollars par la Banque mondiale, est une initiative du gouvernement comorien qui souhaite une alimentation régulière de l’eau au futur Centre hospitalier universitaire El-Maarouf et au grand Moroni.
Selon la secrétaire générale du ministère de l’Eau, Mohamed Ali Charifa, de nouveaux réservoirs d’une capacité de 2500 m3 chacun seront construits afin d’éviter les soucis de capacité de stockage qui s’imposent dans le secteur au niveau du Grand Moroni. «Nous avons préalablement évalué la capacité de stockage des citernes déjà construites et en cours au sein du futur Chu en vue d’assurer le stockage qui convient avec leurs capacités totales estimées à 11 mille mètres cubes.
En une journée, il en faudra 300 à 400 m3 au sein de l’hôpital. Il y aura des services dans lesquels la demande en eau sera considérable. Raison pour laquelle nous insistons sur le fait qu’il n’est pas question de relier la distribution d’eau destinée à El-Maarouf avec le réseau existant », a-t-elle fait savoir. A noter que ces sites ont été évalués selon la profondeur, la hauteur et le bassin.
Siège de la Sonede
Ce projet soutient «des infrastructures résilientes aux risques naturels et au changement climatique». Pour atténuer l’impact des risques climatiques sur les infrastructures physiques et les actifs du projet, les principes de résilience seront intégrés dans la sélection et la conception technique des investissements. De son côté, le directeur général de la société nationale d’exploitation et de distribution d’eau (Sonede), Soundi Goulam, appelle l’unité dudit projet à la coordination et au partage des données afin d’éviter des doublons du fait que d’autres projets d’eau interviennent dans les endroits visités. «Il existe déjà des projets de forages et de distribution d’eau dans ces régions. Il est essentiel d’avoir une vraie coordination à travers tous ces projets. Dans les parages, on constate également des constructions privées.
Le ministère de l’aménagement sera saisi afin de déterminer le périmètre d’intervention pour ne pas impacter négativement les riverains», a-t-il insisté. Ledit projet vise également à renforcer la gouvernance des capacités et des stratégies sectorielles. Pour améliorer la gouvernance du secteur ainsi que la performance opérationnelle et financière de la Sonede, cette composante soutiendra les priorités de réforme du secteur à court terme et fournira une assistance technique aux institutions principales du secteur.
Un siège de la Sonede sera construit à Vuvuni à quelques mètres du site pompage de la société d’Etat. L’un des principaux défis auxquels le pays devrait faire face d’ici la fin de l’année concerne l’approvisionnement en eau du Centre hospitalier universitaire El-Maarouf, qui nécessitera déjà une demande électrique de trois mégas. Cette exigence laisse présager une demande quotidienne d’eau beaucoup trop élevée.
Cependant, la Société nationale d’exploitation et de distribution d’eau (Sonede) peine déjà à approvisionner quotidiennement la capitale de l’union. Cette société d’État dispose d’une capacité de production quotidienne de 14 000 m3 répartie entre ses trois stations de pompage qui alimentent Moroni. Il est à rappeler que des problèmes récurrents de distribution d’eau paralysent régulièrement certains quartiers de la ville.