L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) a organisé, le vendredi 3 novembre, une cérémonie d’hommage à son défunt directeur général, Nassur Ben Ali, décédé le 17 octobre dernier. La cérémonie en question s’est déroulée à Itsinkudi washili, la localité dont est originaire le père du défunt. L’agence a annoncé prendre en charge l’intégralité des frais d’études des enfants du regretté durant toute la période de leurs études.
Le ministre des Transports aériens et maritimes, le directeur des aéroports des Comores, ainsi que le représentant de l’Asecna ont pris part à cette cérémonie d’hommage en l’honneur d’un des ingénieurs en aéronautique que les Comores comptaient jusqu’à présent. «Nassur Ben Ali était un homme pieux et religieux qui s’entendait avec tout le monde. Il était professionnel dans tous les domaines et possédait toutes les compétences et connaissances nécessaires pour mener à bien ses missions en toute franchise. Il a pleinement rempli sa mission dans chaque institution où il est passé, que ce soit au sein de l’Association du transport aérien international (Iata), de l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) ou encore de l’Organisation météorologique mondiale (Omm) », a témoigné un ancien directeur de l’Anacm.
Bourhane Ahmed a expliqué que Nassur Ben Ali a été le tout premier à avoir lancé le processus de certification des compagnies aériennes, mais également la certification des aéroports, ainsi que de nombreux autres projets qu’il avait initiés. «Tout ce que nous souhaitons, c’est qu’il y ait un suivi pour achever tout ce qui a été initié par notre ancien directeur », a espéré l’ancien responsable de l’Anacm.
Un passionné de l’aviation
De son côté, le directeur des aéroports des Comores, Maamoune Chakira, qui a déclaré avoir rencontré Nassur Ben Ali depuis 1993, a regretté la perte d’un véritable pilier du secteur qui a servi son pays pendant trente ans. «Nous avons partagé les difficultés et les joies de la vie ensemble. Dans notre jeunesse, nous avons assisté à la disparition d’Air Comores, et avec la douleur que cela impliquait pour nous, jeunes passionnés de l’aviation, il a décidé de rester par loyauté jusqu’à ses fonctions qu’il occupait récemment », a raconté ce dernier. Le directeur des Adc a souligné que même si leurs chemins se sont séparés, «nous avons maintenu une relation harmonieuse». «Il est toujours resté à mes côtés, et j’ai toujours essayé de le soutenir, mais surtout, c’était lui notre pilier. Je me souviens qu’à chaque fois il me disait d’aller doucement et de m’assurer que le développement civil ne nuit à personne », s’est-il remémoré.