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Débat-Médias I Faut-il détacher le département de l’information du ministère de l’Intérieur ?

Débat-Médias I Faut-il détacher le département de l’information du ministère de l’Intérieur ?

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Le 3 mai dernier, à l’occasion de la journée mondiale de la presse, le Syndicat national des journalistes comoriens a demandé officiellement au chef de l’Etat de détacher le département de l’information du ministère de l’Intérieur pour le placer sous la tutelle d’un autre ministère. Les avis des journalistes sont partagés.

 

Lors de la célébration, le mercredi 3 mai dernier, de la Journée internationale de la liberté de la presse, la présidente du Syndicat national des journalistes comoriens, Faïza Soulé Youssouf, a émis le vœu que le secteur de l’information soit détaché du ministère de l’Intérieur et qu’il soit placé sous la tutelle d’un autre ministère.


L’ancienne rédactrice en chef d’Al-watwan a expliqué que le ministère en question est dirigé par Fakridine Mahamoud, ancien officier de l’armée, toujours, selon elle, «à la tête des Renseignements généraux depuis plus de 10 ans, malgré sa nomination en tant que ministre fin 2021 » et que, selon elle, «cela n’a pas de sens». Elle a également rappelé que la direction de l’information avait été rattachée au ministère des Télécommunications en 2019, aujourd’hui sous les ordres de Kamalidini Souef, ancien directeur général des douanes.


Des professionnels des media sont partagés quant à cette proposition du syndicat. La structure cherche avant tout, selon ses motivations propres, «à éviter que la presse soit muselée par les autorités».
Certains journalistes, tels que Moinadjoumoi Papa Ali, ancienne rédactrice en chef de la télévision nationale, partage l’avis du syndicat et souhaite un ministre de l’information à l’écoute des journalistes.

«Un ministère propre»

«Je suis du même avis que le syndicat. Vous imaginez que depuis sa nomination, Fakridine n’a effectué aucune visite, ni à l’Ortc, encore moins à Al-watwan. Une première depuis 10 ans. J’ai compris qu’il se concentre sur les autres missions, notamment les renseignements. Or, nous aimerions un ministre qui sera à l’écoute des journalistes et qui portera une oreille attentive à leurs préoccupations», pense-t-elle.


D’autres, comme Mohamed Youssouf, rédacteur en chef du quotidien La Gazette des Comores, voient sur le long terme et recommandent la création d’un ministère de l’information  pour notamment « garantir une élection libre et transparente ». « Sous Mohamed Daoudou, la direction [de l’information] avait été rattachée au ministère des Télécommunications, étant donné que kiki [surnom de Mohamed Daoudou] s’occupait seulement de la sécurité. Ce transfert n’avait pas apporté les fruits escomptés. Même constat avec l’arrivée de Fakridine. Je pense donc que cela pourrait constituer un handicap, d’autant plus que l’on s’approche des élections. D’où l’urgence d’avoir un ministère propre», estime-t-il.


En revanche, Maoulida Mbae, ancien directeur général d’Al-watwan, estime que le détachement ou non d’un département ministériel « ne devrait pas etre une priorité ». Pour lui, la priorité est d’assurer la viabilité des médias, menacés par la précarité financière. «Je pense qu’aujourd’hui la priorité est ailleurs, notamment au niveau de la sauvegarde par exemple de nos emplois, menacés par la précarité financière de nos médias, en particulier la presse écrite privée, qui est en voie de disparition pour des raisons évidentes. Si nous devions demander quelque chose au gouvernement, ce serait un accompagnement pour assurer la viabilité de nos médias».

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