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Disparition d’Adé I Un hommage émouvant lui a été rendu à Ikoni

Disparition d’Adé I Un hommage émouvant lui a été rendu à Ikoni

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Après avoir intégré l’orchestre en 1989, Adé s’est investi dans le chant et sa voix a rapidement conquis. Il a enregistré plusieurs chansons à succès, dont « O wawumwa do wawumwa », devenu l’un des meilleurs tubes twarab des années 1990, au même titre que « Riziki » et « Mdzadze ». Au fil des années, il ne se contentera pas d’interpréter les chansons, mais deviendra également auteur-compositeur et écrira ses paroles, notamment celles de «Ndzinyo».

 

La famille et les proches de Hamada M’madi, connu sous le nom d’Adé, le chanteur principal de l’orchestre Hibat El-Watwan de la ville d’Ikoni, se sont rassemblés le vendredi dernier pour marquer le neuvième jour de sa disparition. Ils ont prié et demandé à Allah de lui accorder son pardon.Sa disparition, survenue le 27 juillet à l’île de la Réunion, a bouleversé le programme de l’orchestre, en pleine saison de festivités de mariages traditionnels, et qui a déjà perdu son bassiste il y a quelques mois.


Adamou Hamadi, le président d’Hibat El-watwan, a exprimé sa tristesse en ces termes : « Nous sommes vidés de tout. Nous avons perdu notre bassiste, il y a quelques mois, aujourd’hui c’est notre chanteur principal, nous sommes éprouvés au plus profond de nous-mêmes. Un de nos clavistes avait prévu d’organiser son grand mariage, mais nous ne pourrons pas lui offrir le spectacle qu’il méritait. » Et d’ajouter, ému : « Certes, le deuil est de trois jours, mais il est trop tôt pour oublier. »Le président s’est souvenu avec émotion des débuts d’Adé dans l’orchestre, « comme si c’était hier ». Il s’est rappelé avoir remarqué le talent d’Adé, alors jeune animateur, qui captivait le public lors des soirées de Twarab, que ce fût à Iconi ou ailleurs. Il décida alors de le prendre sous son aile et de l’aider à devenir le chanteur talentueux qu’il fut. « Il était comme un fils pour moi, et nous avons beaucoup travaillé ensemble pour qu’il prenne le micro et chante », se remémore-t-il.


Après avoir intégré l’orchestre en 1989, Adé s’est investi dans le chant et sa voix a rapidement conquis. Il a enregistré plusieurs chansons à succès, dont «O wawumwa do wawumwa», devenu l’un des meilleurs tubes twarab des années 1990, au même titre que « Riziki » et « Mdzadze ». Au fil des années, il ne se contentera pas d’interpréter les chansons, mais deviendra également auteur-compositeur et écrira ses paroles, notamment celles de «Ndzinyo».En dehors de son talent de chanteur, Adé était connu à Iconi comme étant un jeune homme très sociable qui s’entendait avec tout le monde.


Dans ses moments de détente, il encourageait les gens à s’engager dans des projets, notamment celui de cimenter les routes de la ville. Adé a également formulé des slogans pour promouvoir le développement et la grandeur de la ville, comme « Rayili ye Komori ngiyo, Iconi yo ntsi », qui est encore repris par les orateurs de la ville pour évoquer la grandeur et la puissance d’Iconi.La disparition prématurée d’Adé a été le résultat d’une agression physique survenue à Mayotte il y a plus d’un an. Grièvement blessé et évacué à l’île de la Réunion, il y est resté jusqu’à son décès.

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