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Crise du riz : Une situation alarmante Ă  Mwali

Crise du riz : Une situation alarmante Ă  Mwali

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La pénurie du riz à Mwali oblige les habitants à faire de longues files et à se tourner vers des alternatives coûteuses, ce qui exacerbe les difficultés quotidiennes.

 

L’île de Mwali fait face à une crise du riz sans précédent. Celle-ci coïncide avec les grands mariages et les vacances scolaires. Depuis des mois, les habitants luttent pour obtenir ne serait-ce qu’un sac de ce produit de base. La situation est jugée «pénible», avec des résidents contraints de faire de longues queues sous un soleil de plomb, de subir des contrôles des forces de l’ordre dans les magasins, et souvent de repartir les mains vides après plusieurs heures d’attente. Face à cette pénurie, la population se tourne vers les produits de culture vivrière, trop chers et rares sur le marché. Une grande partie est en effet expédiée à Moroni, la capitale, où ils sont revendus à des prix exorbitants. «À Mohéli, il y a beaucoup de bananes, mais elles sont souvent envoyées à Ngazidja pour être revendues plus cher», explique Halima Ibrahim. «La situation est très compliquée, beaucoup de familles peinent à joindre les deux bouts», confie une résidente de Fomboni. Ceux qui en ont les moyens se tournent vers le riz basmati, bien plus cher, ou d’autres alternatives comme les pâtes, qui ne sont pas traditionnellement consommées dans l’île.

Spéculation

Comme il est extrêmement difficile de trouver du riz sur le marché, les ventes sont strictement contrôlées par les forces de l’ordre pour éviter la spéculation de certains revendeurs qui profitent de la situation. «À chaque livraison, il faut faire la queue pendant des heures pour espérer obtenir un sac de riz», raconte Echat Mouhibi, mère de famille.Halima Ibrahim, résidente de Fomboni, parvient à s’en sortir en alternant entre le riz basmati, qu’elle juge trop cher, et les bananes, également vendues à des prix élevés. Pour d’autres, la situation est encore plus précaire. Ansoiya, mère de quatre enfants, explique qu’il est presque impossible de nourrir sa famille avec les moyens actuels. «Pour trouver un sac de riz, il faut négocier avec les revendeurs, avoir un bon contact ou tout simplement faire la queue pendant de longues heures. Le riz basmati est hors de portée et même les bananes sont trop chères», déplore-t-elle.La situation ne touche pas qu’un seul produit : sur place, le gaz domestique est également devenu un trésor rare, voire invisible. Il y a quelques semaines, nous avions évoqué la crise de la société Hydro Gaz, qui continue son long parcours.

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