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Crash du Fokker-50 de R’Komor I Un vol fatidique marque la fin d’une époque

Crash du Fokker-50 de R’Komor I Un vol fatidique marque la fin d’une époque

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L’accident de l’aéronef de R’Komor à Bandar-salama à Mwali le dimanche dernier a consacré la fin de l’appareil en question, avec un coût humain et financier non négligeable.

 

Quelques jours après la tragique sortie de piste du Fokker-50 de la compagnie R’Komor à l’aéroport de Bandar-salama, le coût financier des dommages matériels et humains subis est l’une des questions que l’opinion se pose. La gestion des passagers blessés et leur rapatriement, ainsi que le maintien de la continuité du service, sont désormais les priorités de la compagnie. Pour l’heure, le coût des dégâts n’a pas encore été estimé, mais le directeur de la compagnie, Irchad Abdallah, pense qu’»il représente plusieurs dizaines! voire plusieurs centaines de millions de nos francs».


Selon toujours lui, «la gestion des passagers blessés, le rapatriement de tous les naufragés, c’est-à-dire ceux qui étaient bloqués dans les trois îles ainsi que ceux de Mombasa, le maintien de la continuité du service sont, entre autres, ce qui importe à l’heure qu’il est».
La question des réparations de l’avion semble cependant obsolète. A ce propos, Irchad Abdallah a déclaré sans équivoque : «Je ne le pense pas. Comme on dit dans notre jargon... this aircraft is fully lost ! [Cet avion est totalement perdu] !» L’appareil endommagé, arrivé aux Comores en novembre 2022, a connu une carrière émaillée d’incidents.


À noter que dans un précédent article, Irchad Abdallah a fait savoir qu’un rapport de l’accident était en cours. Il affirme aujourd’hui que «les deux boîtes noires ont été retirées et remises à l’aviation civile» et que «pour le moment, aucune conclusion ne peut être tirée». «La commission ad-hoc mise en place par le ministère de tutelle aura la charge de le rendre public une fois que les travaux en cours seront bouclés», assure-t-il.


Au sujet des blessés (il y en a eu trois, dont une femme grièvement atteinte à la jambe), la compagnie assure une prise en charge complète. «Nous nous sommes rendus à Mohéli et les avons fait consulter un à un au Chri de Fomboni. Ensuite, nous nous sommes entretenus avec les familles ainsi qu’avec les professionnels de santé qui veillent sur eux. Toutes les mesures sont prises par la compagnie pour assurer une prise en charge totale», assure-t-il. Quant à la dame gravement blessée, «une fois son état stabilisé (sur avis du médecin chirurgien), nous pensons l’évacuer à l’extérieur. Le pays de destination n’est pas encore décidé», affirme-t-il.


Le Fokker-50 impliqué dans l’accident du 5 mai est l’avion de la compagnie qui a le plus fait parler de lui. AJ-10 de l’incident, l’Anacm avait suspendu ses vols pour des contrôles supplémentaires du moteur. Une décision qui avait conduit R’Komor à annoncer la suspension de toutes ses activités et à dénoncer un «abus de pouvoir». Moins de 24 heures plus tard, l’appareil était autorisé à survoler les îles. L’Anacm a écrit à la compagnie pour lui signifier la levée de la suspension, en avançant la justification suivante : «Suite aux demandes de maintenance justifiant les tâches référencées (...) recommandées par le fabricant du moteur Pratt & Whitney, effectuées et transmises ce vendredi 26 avril par l’exploitant R’Komor, l’aéronef de type Fokker-27 MK 050 immatriculé D6-AIB est autorisé à reprendre ses opérations».

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