Le calvaire n’en finit pas pour les Comoriens bloqués à Madagacar plus particulièrement ceux qui se trouvent dans la ville de Mahajanga où le consulat comorien s’est engagé à organiser une opération de rapatriement. Censé avoir lieu le 10 juin dernier, ce voyage est toujours décalé “sans explications”, selon les voyageurs. Le dernier rendez-vous en date fut ce lundi 11 juillet. Sauf qu’encore une fois, les 102 Comoriens n’ont pas pu monter à bord du bateau Al-zahara. “Les passagers étaient tous présents au port. Mais d’après un responsable du service d’immigration avec qui je m’étais entretenu, on ne leur avait pas fourni la paperasse nécessaire”, avait indiqué une source se trouvant sur place. Selon le docteur Nahouza Mohamed Hassan qui assiste des proches faisant partie de ce contingent, les organisateurs ont déjà reporté à plusieurs reprises ce voyage. Nous avons tenté sans succès d’avoir la réaction du vice-consul, pour connaitre les raisons de ce blocage.
Au total, 102 Comoriens dont 80 adultes et 22 enfants font partie de ce contingent. “Ils n’ont fait que répondre à l’appel lancé par le consulat lequel avait publié un communiqué invitant ceux qui veulent rentrer à s’inscrire sur une liste. Chaque personne payait 350 euros dans une agence indiquée par le consulat Mais à chaque fois que la date du départ s’approchait, on apprenait un report”, a poursuivi Nahouza.D’après lui, l’agence a publié une note d’informations annonçant que le bateau quitterait le port ce mercredi à 13h. Seul bémol : le consulat et la diaspora de Mahajanga exigent le paiement pour chaque passager d’un visa de 20 euros supplémentaires.
20 euros
Il s’agirait d’une décision émanant de la police d’immigration malgache. Comme quoi sans cette somme, les passagers ne seront pas autorisés à embarquer leur a-t-on prévenu. Notons que si tout ce beau monde s’est précipité pour débourser 350 euros en espérant être rapatrié, c’est parce qu’à l’époque, aucune compagnie aérienne n’assurait une liaison direct au départ de Madagacar. Celles qui en proposaient, ont non seulement fixé des billets exorbitants (600 euros), mais les passagers devaient, par ailleurs, effectuer des escales à Addis-Abeba ou à Nairobi, tout dépend du vol.Ce n’est que depuis le 7 juillet qu’Air Madagascar a commencé à offrir une possibilité de faire un vol direct entre Tana et Moroni. Voilà pourquoi ces comoriens dont la plupart sont bloqués par la Covid sur la grande île depuis une année pour certains, ont opté pour la voie maritime.