La deuxième réunion du comité de pilotage du projet d’appui à la mise en place et à l’opérationnalisation de l’Assurance maladie généralisée aux Comores (Amg) a démarré hier, mardi 19 juillet, à l’hôtel Golden Tulip en présence de la ministre de la Santé, du ministre des Finances ainsi que l’ambassadeur de France en Union des Comores et des différents acteurs du processus. Il s’agit, en effet, d’un projet financé par l’Agence française de développement (Afd) à travers le plan de développement France-Comores.
16 millions d’euros
La première session du projet a eu lieu en juillet 2021à Moroni. Et la mise en œuvre effective a démarré par le recrutement du bureau d’assistance technique avec la venue de deux experts techniques internationaux en résidentiel, le renforcement de la cellule de gestion et la signature du décret portant révision des statuts de la caisse nationale de solidarité, incluant la branche maladie.Dans son discours, la ministre de la Santé, Loub Yakout Zaidou, a avant tout reconnu qu’une santé totalement gratuite n’existe plus et le citoyen comorien ne dispose pas d’un pouvoir d’achat lui permettant de répondre à ses soins programmés et encore moins les urgences. «Ce projet, il s’agit d’emblée de permettre au pays de maintenir ou d’élargir l’accès au service de santé essentiels, à la protection financière et à promouvoir la couverture sanitaire universelle en tant que concept unificateur de l’action sanitaire mondiale», a-t-elle avancé.
Et de préciser que pour atteindre cet objectif de couverture universelle en santé, «l’adhésion et la participation de la communauté et des différentes organisations à l’Amg nécessite un vaste programme de communication sur l’architecture générale de l’Amg avec les différents régimes d’assurance maladie couverts, le panier des soins de base, les modalités d’adhésion au niveau de chaque régime, les modalités d’identification des bénéficiaires, les acteurs impliqués dans la gestion de l’Amg».
L’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier, a, pour sa part, annoncé que «le projet financé à hauteur de 16 millions d’euros à travers l’Afd, est un dispositif d’accompagnement qui comprend un appui à l’élaboration des politiques nationales équitables, participatives, structurantes et efficientes, mais également un renforcement des acteurs en charge du pilotage et de la mise en œuvre de ces politiques». Toujours selon l’ambassadeur, «le projet vise à protéger la population comorienne des risques d’appauvrissement, liées à la maladie. Ce risque est réel dans la mesure où 100 millions de personnes tombent dans la pauvreté chaque année selon l’Oms, du fait de dépenses de santé qu’elles ne peuvent assumer et la crise sanitaire, que l’on affronte depuis plus de deux ans, a rendu ce risque encore plus prégnant».
