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Arrêts des vols Réunion-Comores I Des Comoriens expriment leur ras-le-bol à Saint-Denis

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Les manifestants réclament un retour de la ligne Réunion-Comores, une baisse des tarifs des billets et un dispositif d’accueil qui répond aux standards. Le traitement des voyageurs de la ligne, surtout pendant l’escale à Dzaoudzi, figure parmi les doléances soumises à Air Austral. La compagnie a réagi à cette mobilisation.

 

Des Comoriens ont manifesté, comme prévu, hier mercredi 21 mai à Saint-Denis, pour protester principalement contre la suspension des vols Réunion-Comores depuis janvier 2023. À l’appel du Collectif des usagers d’Air Austral, des dizaines de manifestants ont défilé du siège de la mairie Saint-Denis jusqu’à la préfecture de l’île pour faire entendre leur voix et réclamer « des mesures sérieuses » qui aboutiront au rétablissement de la desserte et la baisse des billets.

La ligne directe et la cherté des billets

«Notre premier combat est le retour du vol direct Réunion-Comores. Air Austral dessert tous les pays de l’Océan indien sauf les Comores. Cela est injuste pour des voyageurs comme nous qui avons grandement contribué au développement stratégique de la compagnie. Nous demandons le rétablissement de la ligne directe », a souligné l’un des orateurs. Les protestataires ne souhaitent pas seulement cette reprise des vols directs. La cherté des billets et le traitement des voyageurs de la ligne figurent parmi les doléances soumises à Air Austral.


Les manifestants ont fait part de leur incompréhension sur la hausse en cascade des billets d’avion. «Avant la Covid, le billet était de 650, et souvent 680 euros. Après la Covid, il est passé de 680 euros à 900 euros, puis de 900 euros à 1300 euros aujourd’hui, c’est de la pure arnaque», a-t-il ajouté. La communauté comorienne dit vivre un calvaire surtout quand il s’agit de rapatrier un compatriote décédé à l’Ile Bourbon. « Nous sommes obligés de passer par Paris, soit 7h de vol. C’est une situation insupportable. Et pendant les vols de nuit, nous passons des heures à l’aéroport de Dzaoudzi, c’est également insupportable. Ouvrons la concurrence mais il n’est aujourd’hui pas acceptable que pour faire Saint-Denis de la Réunion se soit moins chère que pour faire Saint-Denis-Moroni. Nous ne sommes pas des vaches à lait», a ajouté l’orateur.

Ouvrir la concurrence

Autre souci exprimé par les manifestants : la saisie et la confiscation de l’argent des voyageurs en escale à Dzaoudzi. Ils se posent de nombreuses questions sur ce sujet, estimant que toute personne a droit de voyager avec un plafond de 10.000 euros en liquide. «Pourquoi quelqu’un qui est en transit doit être fouillé et taxée ? Beaucoup d’entre nous se font voler délibérément leur argent à la douane, c’est une situation difficile alors que la loi nous donne droit de voyager avec 10.000 euros», a dénoncé un autre orateur. «Nous sommes tous réunis ici pour dire stop, assez, nous sommes étouffés. On nous vole notre argent. La situation est devenue critique et insurmontable. Nous ne sommes pas des vaches à lait», a-t-il enchaîné.


De son côté, la compagnie réunionnaise réagi à la manifestation, via un communiqué, dans lequel elle justifie l’arrêt de la desserte par «l’état de la piste de l’aéroport de Moroni jusqu’à présent incompatible avec les exigences opérationnelles de la flotte d’Air Austral», ajoutant que Moroni n’aurait pas autorisé l’arrivée d’un auditeur. La société a également fait savoir que « les droits de trafic ne permettent pas l’exploitation des vols directs entre La Réunion et Moroni», ajoutant toujours dans cette même lancée que «les vols doivent obligatoirement transiter par Mayotte conformément aux règles imposées par les autorités compétentes».


Sauf que les justifications de la compagnie ne passent pas chez les manifestants qui rappellent la poursuite de la desserte par des autres compagnies aériennes comme Ethiopian Airlines, Kenya Airways et bien d’autres. S’agissant de l’auditeur cité par la compagnie, des informations font état de «l’arrivée de cet auditeur en question depuis lundi dernier » aux Comores. Au sujet «des droits de trafic » soulevés par Air Austral, un professionnel aéronautique, contacté par Al-watwan, parle «d’un raisonnement fallacieux», ajoutant que « la compagnie est à bout d’arguments ». Les manifestants ont été reçus par la préfecture de l’île de La Réunion, qui a promis, selon un participant à la rencontre, «d’agir et de voir ce qu’il peut faire d’ici 20 jours ».

 

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