Partout où elle intervient, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) signe impérativement le cadre de programmation par pays (Cpp). Pour les Comores, la signature a eu lieu le vendredi 17 mai, en fin d’après-midi à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères. Ce document contient les domaines dans lesquels l’agence onusienne va contribuer en collaboration avec le pays hôte.
La cérémonie été honorée par la présence du ministre de l’Agriculture, Houmed Msaidie, et du représentant de la Fao dans la région de l’Océan indien, Mbuli Charles Boliko, dont la résidence est basée à Madagascar. «Partout où nous intervenons, la Fao signe le cadre de programmation avec le gouvernement du pays dont il est question. Il nous permet de savoir dans quels domaines nous allons intervenir et quels résultats nous comptons réaliser. Ce document va guider toutes nos interventions comme sur la sécurité alimentaire ou encore la nutrition», a avancé le représentant, qui séjourne actuellement à Moroni. Après qu’il ait signé ledit document avec le ministre Msaidié, le directeur général des stratégies agricoles, Fouad Mohamed Oussouf, a apporté des précisions sur le Cpp, qui s’étale sur une période de trois ans, de 2023 à 2026.
Quatre domaines
Sur les quatre domaines prioritaires retenus, on retrouve entre autres l’amélioration de la gouvernance institutionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la forêt et de la pêche. Fouad Mohamed Oussouf a énuméré parmi les secteurs d’intervention, l’amélioration de la sécuritéÌ alimentaire et nutritionnelle des producteurs, à travers la promotion des chaines de valeurs agricoles et halieutiques, porteuses de croissance et créatrices d’emplois. «Il y a la transformation, la santé animale aussi tout ce qui touche à la gestion inclusive résiliente et durable des ressources naturelles», a ajouté Mbuli Charles Boliko, qui a répondu aux questions d’Al-watwan à la fin de la séance. Le diplomate onusien conclura par ces mots. «Avec les autorités comoriennes, nous verrons ensemble comment nous allons avancer et avec quels résultats».
Selon toujours Dr Fouad Mohamed Oussouf, rien que pour le premier domaine cible, le projet vise à doter le pays d’une capaciteÌ nationale pour la formulation, l’actualisation et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales, relevant du mandat de la Fao. La gestion rationnelle et efficace des ressources halieutiques par le renforcement de la lutte contre la pêche, fait partie des attentes du projet. Lors d’un atelier national de validation organisé le 31 août 2023, les participants avaient relevé un besoin de financement de 9.77 millions de dollars. A l’époque, seul un budget de 4 millions de dollars était disponible, soit 1.809 milliard de francs comoriens.