logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Affaire Makas - Ousseine Mansoib I Les avocats du client annoncent une action pénale

Affaire Makas - Ousseine Mansoib I Les avocats du client annoncent une action pénale

Rencontre wambrechies Rencontres delemont | - Rencontre avec femme veuve   Site de rencontre gay hiv

image article une
’un des avocats, Me Idriss Mze Mouigni, a fait savoir que «les charges telles qu’elles sont, font à ce que je sois dans le doute et me pousse à engager des procédures pénales. Donc, j’ai porté plainte pour escroquerie mais aussi pour abus de confiance”. Pour Me Kamardine Mohamed, son client exige un retour de la somme partie vers cette banque omanaise au bénéfice de la société Alber .«Mon client estime aussi qu’il y a eu de la part d’Exim bank des manquements légaux, règlementaires et déontologiques. C’est pourquoi il a saisi les autorités financières compétentes dont la Banque centrale et le ministère en charge du secteur bancaire pour essayer de savoir s’il y a eu ou non des manquements de leur part”.

 

Les avocats d’Ousseine Mansoib étaient devant la presse ce mercredi 27 avril au restaurant Le Select pour l’affaire opposant leur client à la femme d’affaires Mze Madi Mariama. Pour rappel, les deux parties se disputent sur une opération commerciale d’achat de “30 mille tonnes de ciment” au sultanat d’Oman et qui n’a toujours pas eu lieu depuis plusieurs mois maintenant. Il y a quelques jours, Exim bank, l’institution en charge de l’opération s’est exprimée sur l’affaire et s’est dédouanée de toute faute et a aussi affirmé avoir écrit au fournisseur pour la restitution de la somme.

Un acompte de 35%

Pour les avocats d’Ousseine Mansoib, il y’a anguille sous roche car, selon les propos de Me Kamardine Mohamed, “Nous avons des preuves justifiant qu’un transfert de la somme de 159 millions de francs est partie du compte Exim bank domicilié à Moroni de la société Makas vers une banque omanaise pour cet achat de ciment. Entre mon client et la société Makas, ils étaient convenus qu’ils allaient avancer un acompte de 35% ce qui fait que nous nous approchons d’une somme de 200 millions et suivant le relevé que nous avons reçu par voie judiciaire, nous notons que malheureusement cette somme n’est pas exclusivement ni entièrement ni intégralement partie à Oman. Sur les 200 millions, seulement 159 millions sont parties à Oman”, soulignent les avocats d’Ousseine Mansoib. Allant dans ce sens, Me Idriss Mze Mouigni ajoute que “selon les relevés en notre possession, cette somme n’existe pas sur le compte de madame Makas. C’est simple, durant la période où elle a conclu le contrat avec notre client, le compte n’avait pas cette somme de 400 millions, alors que la banque lui a fourni une pièce justifiant qu’une opération de 413 millions a été effectuée sur ce compte”.

“Des manquements légaux, règlementaires et déontologiques”

Les avocats précisent que la date de livraison était estimée de 15 à 25 jours et entre le 26 mai au 21 juin et que le client s’attendait à recevoir la totalité de la livraison comme il a été mentionné dans le contrat. “Depuis cette date du 21 juin à nos jours, notre client n’a toujours rien reçu de la quantité commandée et pourtant il a rempli intégralement sa part d’obligation dont le paiement de 35% comme il a été convenu avec Makas”, selon eux.
Trois raisons ont été avancées par Mze Madi Mariama pour justifier le retard de livraison de la commande. “Il s’agirait selon elle des raisons liées à la Covid qui d’ailleurs rappelons-le, sévissait déjà pendant le temps que le contrat a été conclu (la maladie a été déclarée aux Comores au mois de mars 2020 et le contrat a été signé au mois de mai 2021). L’autre motif serait lié à la fermeture des frontières omanaises alors que suivant les informations que nous avons reçues, les frontières omanaises ont été fermées du mois de janvier 2021 à septembre 2021, ce qui signifie que lors de la conclusion de ce contrat, les frontières étaient déjà fermées mais les lignes maritimes, non.

La société Alber

Et le troisième motif avancé est lié au cyclone survenu au tout début du mois d’octobre au sultanat d’Oman alors qu’en date du 4 octobre, les autorités portuaires omanaises ont déclarées dans un quotidien local, la reprise habituelle des activités portuaires. Donc, à un jour près, les activités au port ont repris et donc si le ciment qui était en voie de déchargement depuis le mois de mai jusqu’au mois d’octobre, le bateau aurait pu quitter le port d’Oman au mois d’octobre de là à admettre que le chargement était là depuis, puisque mon client a reçu des vidéos et des photos de la part de la société Makas montrant qu’ils étaient en train de charger le ciment”, a déclaré Me Kamardine Mohamed.


Dans ce cas, Me Idriss Mze Mouigni souligne qu’en tant que chargé du dossier, “j’estime que les charges telles qu’elles sont, font à ce que je sois dans le doute et me pousse à engager des procédures pénales. Donc, j’ai porté plainte pour escroquerie mais aussi pour abus de confiance”. Toujours selon lui, son client exige une restitution de la somme partie vers cette banque omanaise au bénéfice de la société Alber. “Mon client estime aussi qu’il y a eu de la part d’Exim bank des manquements légaux, règlementaires et déontologiques. C’est pourquoi il a saisi les autorités financières compétentes dont la banque centrale et le ministère en charge du secteur bancaire pour essayer de savoir s’il y a eu ou non des manquements de leur part et la suite nous verrons quelles dispositions prendre”.

Commentaires