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Affaire Int’Air Iles «Seffoudine Inzoudine a tué sa propre compagnie»

Affaire Int’Air Iles «Seffoudine Inzoudine a tué sa propre compagnie»

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Des voix s’élèvent pour apporter des clarifications sur la décision prise par les autorités aéroportuaires d’autoriser le rapatriement de l’aéronef d’Int’Air Iles et appartenant à la société tchèque Van Air. Le propriétaire de l’avion, lui, n’a pas souhaité faire de détails mais parle d’un fait « regrettable », rejetant les demandes de dédommagement émises par Seffoudine Inzoudine. Ce dernier réclame « 350.000 euros » à son allié. « Il n’existe pas une telle disposition», lui a répondu l’homme d’affaires de nationalité tchèque.

 

Le patron de l’avion loué à Int’Air Iles a fait part de son étonnement après les propos tenus par Seffoudine Inzoudine dans les médias, estimant que le Comorien a manqué de lucidité et d’honnêteté dans sa manière d’expliquer l’affaire.

Jean Vaclavik, contacté par Al-watwan, via son avocat à Moroni, Me Damed Kamardine , n’a pas souhaité faire de commentaires sur la sortie médiatique de son (ancien) partenaire mais parle plutôt « d’une situation regrettable », ajoutant que le patron d’Int’Air Iles « n’a pas honoré ses engagements contractuels».

Un « non-respect » des clauses du contrat

À la question de savoir de quoi il reproche à Seffoudine Inzoudine, Jean Vaclavik a répondu : «De n’avoir apparemment pas pris connaissance du contenu du contrat, ou de n’avoir pas respecté les termes du contrat, comme on devait s’y attendre de la part d’un homme d’affaires réputé expérimenté, d’une première part ».

L’homme d’affaires tchèque a déploré la procédure engagée par son allié et surtout d’avoir « intenté une action en référé en saisie de l’avion, en violation des termes du contrat. Inzoudine Seffoudine a agi comme s’il n’avait pas accès aux divers échanges faits avec son propre personnel dont son fils, responsable signataire du contrat ».

Des factures estimées à “579 381 euros”

Des voix s’élèvent pour apporter des clarifications sur la décision prise par les autorités aéroportuaires d’autoriser le rapatriement de l’aéronef d’Int’Air Iles appartenant à la société tchèque Van Air. «Il a dit ce qui l’arrange et dissimulé le côté sombre de cette affaire. Pourquoi n’a-t-il pas dit toute la vérité aux Comoriens», a indiqué une source proche du dossier sans plus de précisions.


Mais, selon nos informations, Inzoudine Seffoudine aurait des ennuis financiers avec le patron de l’aéronef et qu’une montagne de factures embarrassait des responsables proches du dossier. «Il doit commencer d’abord par payer ses factures avant de chercher à jouer les victimes, c’est bien lui qui n’a pas été honnête. Et nous avons toutes les preuves », ajoute notre source pour qui « le patron d’Int’Air îles devrait payer une facture brute qui s’élève à 272 000 euros ».


D’autres sources ont apporté d’autres détails sur la nature des factures non réglées par la compagnie. « En plus des 272 000 euros, il y a des frais de maintenance, des frais du personnel navigant, des frais de justice et d’autres frais. En tout, il doit verser la somme de 579 381 euros», a encore ajouté cette source qui rappelle que l’appareil devrait subir une révision et que le certificat de navigabilité expirait ce 14 février.


«On avait besoin de 6 jours de vol. Si l’appareil n’était pas rapatrié avant le 14 février, il ne pouvait pas quitter les Comores. Seffoudine se croit malin et veut aujourd’hui se faire victime alors que depuis le mois de novembre, nous lui avons écrit sans réponse de sa part», ajoute cet interlocuteur comorien qui a suivi le dossier du début à la fin.

«Quand on est un investisseur, il faut d’abord être honnête avec ses partenaires, être réglo dans les engagements et payer ses factures. Seffoudine veut politiser l’affaire en cherchant à s’attirer la compassion du public. Il ne s’agit pas d’une affaire politique. C’est du business qui n’a rien à voir avec la politique », a ajouté cette source.


Au sujet des 350.000 euros de caution réclamés par le patron d’Int’Air îles, son allié affirme que cela n’a été mentionné nulle part dans le contrat. «Qu’il me montre le document où il est dit qu’on doit verser 350.000 euros avant le rapatriement de l’avion. C’est écrit où et accepté par qui ? », s’est demandé Jean Vaclavik « Il n’existe pas une telle disposition» a-t-il insisté.

L’ordonnance N°10/24 rendue le 10 février dernier par le tribunal de commerce de Mutsamudu fait mention de ces 350.000 euros en faveur de la partie défenderesse mais selon l’avocat de Van Air, « il n’y a ni motivation ni justification de ces 350 000 euros et que cela n’a pas été mentionné dans les conclusions transmises au tribunal ».

La clairance N°24-22/DTA- 03/Anacm

L’on apprend, par contre, que le propriétaire de l’avion devrait verser une caution de 98.400 euros dans le cas où  il y a un accident conduisant à la perte définitive de l’appareil. « C’est la seule condition qui demande le versement d’une caution. Or, dans ce cas précis, il s’agit d’une demande de maintenance et non d’un accident de l’appareil », indique cette source.


Jean Vaclavik a, par ailleurs, déploré l’ordonnance prise par le tribunal de Mutsamudu pour immobiliser l’appareil à l’aérodrome de Wani. Selon le point 15 du contrat signé par les deux parties, la justice comorienne n’est pas compétente pout tout litige qui sera né de l’exécution ou de la non-exécution des termes convenus dans le document. «C’est une situation plutôt regrettable.

Il est particulièrement inquiétant qu’un tribunal s’arroge le pouvoir de saisir un aéronef sur la seule base de la représentation d’une seule partie. Cela envoie un message très négatif au reste du monde et du domaine de l’aviation civile internationale », a-t-il souligné. «L’appareil est resté cloué à Wani pendant un mois. Et que, notre souhait était de poursuivre les opérations aux Comores, mais pas avec les avions actuels.

Nous n’avons plus la confiance nécessaire pour amener un autre avion, comme nous l’avions prévu. C’est vraiment dommage, car nous avons passé de nombreux mois à négocier la possibilité d’extensions de vols vers Mayotte», a ajouté Jean Vaclavik.


S’agissant de la clairance N°24-22/DTA-03/Anacm, délivrée par l’Aviation civile comorienne, la direction dit avoir agi « suite à une ordonnance du tribunal de commerce de Mutsamudu », laquelle a poussé la Brigade de gendarmerie des transports aériens (Bgta) à autoriser le décollage de l’appareil. «L’Anacm a délivré une clairance, nous n’avons fait qu’exécuter une décision émise par l’autorité compétente », a dit cette source.

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