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Santé publique I Accusé d’être un mouroir, la direction du Chri de Hombo se défend

Santé publique I Accusé d’être un mouroir, la direction du Chri de Hombo se défend

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Des images largement diffusées sur les réseaux sociaux montrant un toit de l’hôpital démoli sont devenues virales. Selon leurs propagateurs, cet hôpital serait devenu «un mouroir». Dans un entretien accordé il y a quelques jours à Al-watwan, le directeur général de l’hôpital, Ibrahim Salim Mari, n’est pas du même avis. Il n’a pas manqué de souligner les avancées en matière de prise en charge et d’infrastructures de l’hôpital, grâce aux projets en cours.

 

L’hôpital de Hombo, situé dans la commune de Mutsamudu, est l’hôpital de référence insulaire de Ndzuani. À l’heure où l’on parle, il souffre, entre autres, d’un manque d’unité de production d’oxygène, de radiologie et de financement. Les photos diffusées sur les réseaux sociaux et qui montrent un établissement en ruine, montrent en réalité un endroit conduisant à une cuisine publique «en libre-service pour les usagers de l’hôpital», construite il y a exactement soixante ans en 1964. Pour le directeur des lieux, l’urgence réside ailleurs. Selon lui, les « allégations de désinformation» faites à ce sujet sont motivées par une série de problèmes personnels et politiques de la première personne qui a publié lesdites photos.


«C’est un toit que nous avons délibérément démoli et qui n’a aucune incidence sur la prise en charge des patients, le traitement médical ou la circulation des usagers de l’hôpital. Il utilise ces images pour faire croire que l’hôpital de Hombo est un mouroir, de mauvaise foi », reste persuadé le directeur, qui établit un lien direct entre les images publiée par cette personne ainsi que ses commentaires sur l’hôpital, avec son affiliation politique et son histoire personnelle. «À travers ses actions, je réalise qu’il a un problème personnel avec moi plutôt qu’avec l’hôpital. Dans un État de droit, de telles allégations pourraient le conduire en prison. Cet homme incite les gens à fuir l’hôpital, ce qui est dangereux. Et certaines personnes sont influencées par ses propos. Si nous étions dans un État de droit, il serait arrêté. Il encourage les gens à fuir l’hôpital par la désinformation», a-t-il dit. Le manque d’équipements, la baisse des recettes de l’hôpital et la vétusté du bâtiment continuent de poser problème aux responsables de l’établissement. Choqué, le docteur Ibrahim Salim poursuit : «Certaines personnes croient que le toit s’est effondré alors que nous l’avons fait démolir. C’était urgent car le béton construit depuis 1954 risquait de s’effondrer sur quelqu’un. Cela aurait été bien plus grave que ce que les gens disent maintenant. En réalité, nous avons d’autres priorités à l’hôpital. Nous sommes en difficulté financière, en particulier en ce qui concerne nos équipements de diagnostic. L’hôpital manque de matériel de radiologie et d’un concentrateur d’oxygène, ce qui affecte la politique nationale de santé et les finances des patients ainsi que les recettes de l’hôpital.»

Un nouveau centre de dialyse


Le Dr Ibrahim Salim Mari a néanmoins annoncé la réhabilitation de certains bâtiments de l’hôpital. Selon lui, la direction de l’établissement attend l’exécution des projets pour redonner espoir à l’hôpital. «Un nouveau centre de dialyse, prévu pour être inauguré en avril, est en phase de finalisation. Le plan de rénovation est en place. Il comprend la rénovation du bâtiment des urgences, du bloc de médecine, et de la pédiatrie, pour ne citer que quelques exemples, dans le cadre de l’amélioration de nos services de soins», nous a-t-il assuré. Pour finir, le patron de l’hôpital de Hombo s’est adressé aux usagers de l’hôpital public. «La population doit savoir que même ceux qui disent se méfier de l’hôpital se retrouvent souvent contraints d’y recourir, parfois en dernière minute. À l’étranger, il est plus courant de décéder à l’hôpital qu’à domicile. Il est important de retenir que la meilleure médecine est la prévention, qui se fait à l’hôpital en collaboration avec les médecins. Il est essentiel d’éviter l’automédication et le déni de soins pour éviter de se rendre à l’hôpital en urgence. Certaines personnes y arrivent et décèdent en moins de 24 heures. Tout cela doit être encouragé par la communication et l’éducation à travers les médias. Je tiens à saluer les efforts déployés par le personnel hospitalier en matière d’accueil et de prise en charge des patients »,
a-t-il longuement conclu.

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