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Santé animale I Une maladie infectieuse détectée sur les moutons et les chèvres

Santé animale I Une maladie infectieuse détectée sur les moutons et les chèvres

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Appelée Ecthyma contagieux, la maladie affecte les petits ruminants, notamment les moutons et les chèvres. La transmission sur l’homme se fait par contact de la peau lésée avec les animaux atteints. «Il s’agit d’un virus non mortelle mais qui dégrade sévèrement le corps de l’animal», note le docteur Amed Mhoudini, médecin vétérinaire.

 

Dans une conférence tenue samedi dernier, les responsables de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la Pêche et l’environnement (Inrape) ont annoncé avoir découvert le 27 septembre dernier, une maladie dans une ferme appartenant à un éleveur exerçant entre les localités de Pvanamboini et Ussivo. Une maladie infectieuse cutanée appelée Ecthyma contagieux et qui affecte les petits ruminants notamment les moutons et les chèvres. La transmission sur l’homme se fait par contact de la peau lésée avec les animaux atteints.


Il faut savoir que l’on observe 3 formes d’ecthyma : la forme classique qui est la forme la plus fréquente, généralement bénigne. Les lésions sont localisées au niveau des lèvres, des pieds et des yeux chez l’agneau et au niveau des mamelles chez les mères avec une complication de mammite. L’incubation dure environ six à huit jours. La maladie débute par une apparition de boutons, au bout des lèvres ou du trayon, qui gonflent en formant des pustules. Des croûtes apparaissent après éclatement des pustules et à la fin, des ulcérations se forment. Il existe aussi la forme buccale qui est la forme la plus grave qui touche les jeunes animaux (chevreaux et agneaux). Les lésions sont localisées sur les lèvres, dans la cavité buccale, l’œsophage, le larynx et parfois on les retrouve en niveau de la caillette. Ces lésions sont des papules qui deviennent en quelques jours des ulcères. Souvent cette forme se complique en des ulcérations profondes et des odeurs fétides qui se dégagent de la bouche, ou d’un muguet (enduit blanchâtre sur la langue).


Et enfin la forme papillomateuse qui est la forme la plus rare des trois. On observe des tumeurs qui ressemblent à un chou-fleur au niveau de la tête, des oreilles, des pieds et de la mamelle.La guérison survient sur une période de deux mois environ. « Lorsque nous avons échangé avec le propriétaire des animaux, il nous a fait comprendre que dès le jour où il a constaté la maladie sur ses troupeaux, il n’a mis aucune de ses chèvres sur le marché », a expliqué le chef de département de contrôle et inspection sanitaire et physio sanitaire à l’Inrape, Dr Amed Mhoudini.

Ne pas céder à la panique

Ce médecin vétérinaire ajoutera que les spécialistes de l’Inrape ont eu échos de cette maladie depuis 2022 lorsque des chèvres en provenance de Dar es Salam furent transportées à Ndzuani. Une équipe de l’Inrape avait été dépêchée sur place et a constaté qu’il s’agissait bel et bien de la maladie Ecthyma contagieux. «Il s’agit d’un virus non mortele mais qui dégrade sévèrement le corps de l’animal. Elle a une conséquence majeure sur l’économie car l’animal infecté ne peut allaiter convenablement, et peut entrainer la mort de celui-ci. C’est une maladie virale qui nécessite un vaccin mais celui-ci n’est pas encore disponible aux Comores», a précisé le jeune médecin, qui dit vouloir, à travers cette conférence, sensibiliser la population pour qu’elle ne cède pas à la panique.«Certains pensent que manger la viande de l’animal atteint de la maladie peut entrainer la mort mais c’est totalement faux», a-t-il assuré.

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