L’organisation caritative française « Terre d’Ophtalmo », une association qui lutte contre la cécité et qui assure la promotion des soins oculaires et la formation, séjourne depuis vendredi dernier à Moroni où elle mène depuis samedi au Chn El-Maarouf des activités chirurgicales et de dépistage sur des patients présentant des difficultés de troubles visuels. La visite de ces spécialistes est le fruit d’un partenariat avec le Programme nationale contre la cécité aux Comores (Pnlc).
Le coordonnateur national du Pnlc, Dr Chanfi Mohamed, devait rappeler qu’il s’agit de la septième visite de cette mission aux Comores. «Ce sont des chefs de clinique, des praticiens hospitaliers qui sont là avant tout pour une mission d’échanges et de partage d’expériences mais aussi pour venir en aide aux différents patients comoriens à partir des nouvelles techniques de soins que l’on peut retrouver dans les grands hôpitaux étrangers», a d’abord fait savoir le chef de service d’ophtalmologie au Chn EL-Maarouf qui a tenu à souligner l’avantage de la visite de ces techniciens sur le sol comorien. «A l’étranger, un œil qui nécessite une opération revient à la somme de 2000 euros contrairement à ici qui vous revient à 50 euros alors qu’il s’agit des mêmes techniques et des mêmes outils utilisés à l’étranger. Donc, l’objectif est de pouvoir offrir un traitement de qualité à des patients qui ne parviennent pas à se déplacer à l’extérieur», a-t-il martelé avant de se réjouir «des efforts réalisés depuis la création de ce partenariat notamment la formation des ophtalmologistes».
Dix patients à examiner par jour
Pour la cheffe de mission de la délégation, Dr Luzu Jade, «l’objectif de cette mission c’est d’une part continuer à assurer le partenariat que nous avons ici avec le Pnlc en poursuivant les missions de consultations et de chirurgie. Nous avons un objectif qui est d’opérer soixante à soixante-quinze cataractes sur la semaine». L’ophtalmologue précisera que la cataracte étant la principale cause de la cécité aux Comores, «le deuxième objectif est celui du dépistage dans les écoles que nous avons prévu d’aller analyser les enfants qui présentent différents problèmes notamment de réfraction, de maladies de cataractes congénitales qui peuvent apparaître et entrainer de graves problèmes de vision à l’âge adulte qui ne pourraient plus à ce moment-là être rectifiées. Ici à l’hôpital, nous aurons des consultations pré opératoires afin de recenser les patients qui ont une cataracte à opérer et ainsi identifier d’éventuelles difficultés qu’on pourra avoir en bloc opératoire».
Elle s’est réjouie de la manière dont cette première journée s’est déroulée avec une bonne organisation en amont avec des patients qui ont été vus au préalable afin de cibler ceux qui avaient besoin d’une opération. «Nous avons vu dix patients et avons confirmé l’indication chirurgicale qui avait été posée et tout le monde est en salle d’anesthésie prêt à être opéré. Les patients qui seront prioritaires sont ceux qui ont des cataractes aux deux yeux pour pouvoir en opérer un d’emblée puis on revoit ensuite des patients que nous avons déjà opéré sur une mission au préalable à qui il reste une deuxième à réaliser», a avancé la cheffe de mission de «Terre d’Ophtalmo».
