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Lutte contre les cancers gynécologiques I «Aucun cancérologue, ni stratégie de prise en charge»

Lutte contre les cancers gynécologiques I «Aucun cancérologue, ni stratégie de prise en charge»

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Les Comores n’ont aucune stratégie de lutte contre le cancer, ni de cancérologue, encore moins de structures de prise en charges des femmes dépistées positives aux cancers gynécologiques. Un problème très conséquent étant donné qu’il faut se rendre à l’extérieur pour bénéficier des soins qu’il faut. Ce qui n’est pas à la portée de toutes les familles.

 

Depuis la création de l’Association comorienne de lutte contre le cancer chez la femme (Accf), notamment dans le cadre des activités «Octobre rose», plusieurs femmes se retrouvent livrées à leur sort après avoir été dépistées positives aux cancers gynécologiques (cancer du sein et/ou du col de l’utérus). Ce qui fait que certaines personnes s’interrogent sur le suivi des actions de cette association expliquant que «cela crée des traumatismes chez les patientes en manque de moyens et se découvrent développant un cancer. Il serait préférable de ne pas pousser celles qui ne peuvent pas s’offrir les soins à ne pas se faire dépister car elles meurent à petit feu».


«Le pays ne dispose ni de médecin spécialiste en cancérologie, ni de stratégie de lutte contre les cancers gynécologiques, ni de médicaments, et encore moins de prise en charge des malades. Dépistée positives, ces femmes-là se doivent de se débrouiller pour suivre le traitement adapté à l’extérieur. Elles prennent les Kwassa-Kwassa vers Maoré malgré les risques de la traversée. Tout comme certaines rompent malheureusement le traitement fautes de moyens car le traitement du cancer est un processus assez long et coûteux «, a expliqué une des membres fondateurs de l’association comorienne de lutte contre le cancer chez la femme, Moinafatima Charani, contactée hier.

Les raisons ?

Rappelons que l’Accf a bénéficié de plusieurs subventions notamment de la part de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) au mois d’avril dernier, suite à l’appel à projet lancé au profit d’organisations et associations de la société civile. Interrogée sur ce qu’ils font avec ces subventions puisqu’ils ne parrainent pas les femmes dépistées positives, Moinafatima Charani a répondu qu’une bonne partie des fonds sert à payer les mammographies de certaines.
«On paie surtout les mammographies des femmes de l’île de Mwali qui effectuent le déplacement jusqu’à Ngazidja pour le dépistage. Et pas qu’elles. D’ailleurs, pour la campagne de l’année dernière, on a payé près de 227 mammographies. Le reste est alloué au bon fonctionnement de l’association. On organise des réunions avec les partenaires afin de leur expliquer comment on a utilisé cet argent et des rapports mensuels leur sont remis, notamment à l’Oms», a-t-elle fait savoir.


En 2021, sur 673 mammographies réalisées, l’on a noté 8 cas de tumeurs malignes, contre 404 mammographies réalisées en 2020 révélant 84 cas de tumeurs soit 20,79% dont 5 tumeurs malignes. L’Accf a tenu, les 13 et 14 mai derniers, un séminaire en collaboration avec le ministère de la Santé et les partenaires, visant à mettre en place une feuille de route et, ainsi élaborer la stratégie de lutte contre les cancers gynécologiques chez les femmes. Mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait.

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