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Elimination du paludisme aux Comores I Les spécialistes préconisent “un engagement national”

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On estime que la maladie ne pourra jamais être vaincue sans l’implication de tout un chacun mais surtout des décideurs politiques. C’est le cas du Dr Nassuri Ahmada, conseiller chargé de la lutte contre le paludisme, Vih et tuberculose, qui souhaite que “tout le monde s’y mette et que toutes les ressources nécessaires doivent être mobilisées car la maladie ne sera jamais éliminée du jour au lendemain”.

 

Le coordonnateur résident du Système des Nations unies aux Comores a réuni hier des spécialistes de l’Oms, de l’Unicef, de la Fao ainsi que les journalistes pour faire le point sur les enjeux et les risques liés à la maladie du paludisme aux Comores. Il était question pour les spécialistes de mettre en lumière la dangerosité de la maladie qui selon eux, “tuerait beaucoup plus que le Sida”. François Batalingaya, s’est d’abord réjoui de la participation massive des médias de la place à “cette noble cause”. Il a ensuite souhaité une collaboration entre ceux-ci et les acteurs de la Santé dans l’objectif de pouvoir sensibiliser et informer davantage la population sur la situation. “Nous pouvons vous venir en aide, vous fournir les éléments nécessaires pour que vous puissiez propager l’information à une population qui a besoin de connaitre le danger permanent qui est le paludisme qui continue de sévir dans le pays”, a-t-il déclaré.

Inquiétude à Ngazidja

Pour sa part, la coordonnatrice du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) aux Comores, Dr Hadjira Abdoullatif, a presenté la maladie, les raisons de la persistance des cas à Ngazidja et les aspects à améliorer pour son élimination. Selon elle, “les Comores sont classées parmi les pays en voie d’élimination du paludisme et occupe une bonne place dans les priorités du pays. Ndzuani et Mwali, la transmission est quasiment nulle contrairement à Ngazidja où l’on note une forte transmission”.

Et les raisons de la persistance des cas à Ngazidja seraient “une faible adhésion de la population aux mesures de prévention. Le refus d’utilisation des moustiquaires et le désistement à une participation du traitement de masse. Une faiblesse de la surveillance des cas au sein de la communauté et surtout au niveau des portes d’entrée dans les ports et aéroports”. Et les aspects à améliorer seraient “la mobilisation des ressources humaines, financières, l’implication de la communauté à travers la sensibilisation mais aussi la mobilisation des partenaires bi et multilatérales”.


De son côté, Wassilat Ahmed Abdallah, nutritionniste à la Fao a parlé du lien existant entre la nutrition et le paludisme et a fait savoir que “la malnutrition engendre une immunodépression relative entrainant un risque plus fort de développer un paludisme compliqué”. Toujours selon la nutritionniste, “la diversification des aliments dans le régime alimentaire garantit un équilibre nutritionnel et il faudrait penser à diversifier la production agricole pour permettre de rendre disponibles les différents substrats énergétiques ainsi que les vitamines et minéraux”.

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