Le pays fait face Depuis le 14 octobre dernier, à une résurgence de l’épidémie de choléra, en cours depuis le début de l’année, notamment au nord de Ngazidja. Du 14 septembre au 13 octobre, les autorités sanitaires ont recensé 198 nouveaux cas. «Avec ces nouveaux cas, nous comptabilisons actuellement 10 540 signalements aux Comores, dont 1 125 cas probables testés positifs par Test de Diagnostic Rapide et 9 415 identifiés par un tableau clinique évocateur et un lien épidémiologique», peut-on lire sur le tableau de la situation épidémiologique établi le lundi 14 octobre, précisant que durant cette période, 3 nouveaux décès ont été enregistrés.

Le rapport ajoute que «20 patients sont pris en charge dans les centres de traitement au 13 octobre 2024». Alors que la campagne de vaccination de masse a été relancée, le chargé de la surveillance épidémiologique du pays, le docteur Faouzouz Ben Aboubacar, déplore que seule une moitié de la population de Ngazidja semble soucieuse de sa santé. «Avec un taux de couverture vaccinale de 50 %, le risque reste permanent. Même ceux qui se sont fait vacciner commencent à perdre leur immunité. Le choléra pourrait devenir endémique dans notre pays, comme c’est le cas avec le paludisme. Tout cela à cause de nos comportements.

C’est une situation qui nous inquiète», confie-t-il. À Mwali, 68 % de la population a été vaccinée, contre 72 % à Ndzuani et seulement 39 % à Ngazidja.
Le docteur Faouzouz rappelle pour l’occasion la gravité de la situation épidémiologique à Ndzuani, où plus de la moitié des cas cumulés et des décès ont été enregistrés. Il s’est toutefois félicité que, grâce à la confiance placée dans l’efficacité de la vaccination, la situation s’est finalement stabilisée.