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Yasser Ali Assoumani, directeur des aéroports des Comores I «Azali Assoumani a instauré une politique qui renforce le patriotisme et l’unité nationale»

Yasser Ali Assoumani, directeur des aéroports des Comores I «Azali Assoumani a instauré une politique qui renforce le patriotisme et l’unité nationale»

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Du développement économique à l’émergence prônée par le président Azali, en passant pas la question de 2021, le désenclavement de Ndzuani et la fusion des sociétés d’Etat notamment les aéroports des Comores, Yasser Ali Assoumani livre ses éclaircissements. Pour le patron des Adc et membre de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), «la politique du président Azali Assoumani vise à renforcer le patriotisme, la cohésion sociale et l’unité nationale».

 

Après la dernière visite du président de la République dans l’île de Ndzuani, le directeur des Aéroports des Comores (Adc) et membre influent du parti Crc, Yasser Ali Assoumani, s’est entretenu avec Al-watwan pour éclairer certains points de l’actualité politique, économique et d’autres qui concernent son domaine aéroportuaire. Tout d’abord, il a tenu à féliciter le chef de l’Etat pour sa philosophie de ne pas rester sur place pour régner. «Depuis qu’il est au pouvoir, le président Azali Assoumani ne passe pas un mois, s’il est dans le pays, sans se rendre à Ndzuani et à Mwali pour s’enquérir des nouvelles et s’approcher davantage de la population, comprendre et recueillir les doléances des citoyens, pour renforcer l’unité nationale», a-t-il souligné, expliquant que la dernière visite du président était, cette fois, pour voir l’évolution des projets engagés à Ndzuani, notamment la centrale solaire de Pomoni, la route Moya-Sima.

 

Le chef de l’Etat a également rendu visite aux cultivatrices de taros de Pomoni pour les encourager à persévérer dans leurs travaux. «Il y a beaucoup de bonnes choses qui se font à Ndzuani, N’en déplaisent les opposants. On peut citer ainsi la route de Domoni, celle de Bambao qui facilite l’accès à l’hôpital de Bambao, celle de Dindri-Lingoni qui se liera à celle de Pomoni. Tous ces chantiers ont été réalisés pendant ce mandat», a-t-il énuméré. Cette politique mise en place par le président a, à en croire notre interlocuteur, fait que chacun, dans toutes les îles, se sente comorien, «parce que la population voit le président souvent et vit ses actions et ses réalisations. Dans chaque île, on sent la présence de l’Etat, avec les chantiers mis en place partout».

Renforcement de l’unité nationale

Le directeur des Aéroports des Comores se dit fier des réformes engagées par le chef de l’Etat, lesquelles ont renforcé l’unité nationale. «Si dans son discours, le président a notifié que la direction nationale de la société des ports et celle de l’Onicor vont être transférées à Ndzuani cela marque un grand symbole. Le fait que les membres de ces directions originaires des autres îles soient affectés à Ndzuani. Ils tisseront ainsi des relations avec les anjouanais, ils auront des amis, des familles, entre autres. Cela renforce bien sûr la cohésion et la solidarité nationales. Si aujourd’hui, des gens comme moi avons des pères et des mères issus de différentes îles, c’est parce qu’à l’époque, il y avait la circulation des biens et personnes qui a permis à nos parents de se rencontrer et de se marier. Il y avait des Comoriens et non des Anjouanais, des Grand-Comoriens, des Mahorais et des Mohéliens. Ce sont les valeurs que le président Azali Assoumani veut préserver et renforcer», a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité de faire de la mobilité des citoyens un moyen pour renforcer l’unité.

 

Yasser Ali Assoumani prendra l’exemple de la politique du feu président Ali Soilihi qui, pendant son règne, avait procédé à cette philosophie de promouvoir le sentiment d’appartenir à un pays et non à une île. Avec la politique mise en avant par le président, ce sera la fin du communautarisme et de l’insularité. «Le président appelle souvent à respecter l’hymne national qui prône des Comoriens de même sang, de même langue, de même religion, de même civilisation, des Comoriens nés et grandis dans les mêmes îles. La stabilité des Comores dépend de la préservation de ces valeurs. Il faut que nous comprenions que nous sommes tous des Comoriens», a-t-il prêché.

Le désenclavement de Ndzuani

Revenant sur le développement du pays, le patron des aéroports a montré que «les chantiers engagés pour construire et réhabiliter les infrastructures sont louables», même si les effets ne sont pas, selon lui, immédiats. «Si on regarde la position géographique de Ndzuani, la route de Dindri dont le président a fait une priorité traverse le centre (qui est Bambao) en passant par Pomoni vers Moya et de l’autre côté vers Tsembehu, laquelle région est stratégique avec beaucoup d’activités agricoles et de pêche. Lorsqu’il n’y avait pas ces routes, cette région était complètement coupée de l’île. Il fallait tourner toute l’île, en passant par Sima pour venir à Mutsamudu ou bien faire le tour de Nyumakele passer par Domoni pour arriver à Mutsamudu. En 45 minutes, tu fais le trajet que tu faisais en 3h de temps. Donc, l’axe routier Dindri-Lingoni a désenclavé la région et a également permis aux malades de cette zone d’accéder facilement aux centres hospitaliers souhaités», a expliqué ce natif de Bimbini.

 

Pour le secteur sanitaire, notre interlocuteur souligne en outre les efforts déployés par le président Azali Assoumani, lesquels efforts ont permis de faire face à la pandémie du Coronavirus. «C’est une maladie comme les autres qui ne doit pas bloquer le développement. Ainsi, nous devons disposer d’un hôpital de qualité à Moroni (El-maarouf), comme celle de Bambao, entre autres. C’est ainsi que, personnellement je crois en ces actions de développement mais également cette vision du président pour renforcer le patriotisme et l’unité des Comoriens», a-t-il avancé.

«Emergence, d’abord à Ndzuani»

«L’émergence doit commencer ici à Ndzuani», aime répéter le chef de l’Etat. Pour Yasser Ali Assoumani, le chef de l’Etat a raison car à Ndzuani on trouve beaucoup d’intellectuels, les Anjouanais aiment beaucoup travailler, créer leurs propres entreprises. L’Anjouanais sollicite l’accompagnement du gouvernement pour s’épanouir. Il est acteur du développement, dans le transport aérien et maritime, dans le commerce, l’agriculture. Dans le domaine de l’entreprenariat, les Anjouanais sont bien en avance par rapport aux autres.

 

«A Ndzuani, on fabrique des tuyaux, des tôles, on produit de l’eau minérale, du sel, entre autres. Si l’électricité est stable, cela faciliterait les entrepreneurs et augmenterait le chiffre d’affaires et diminuerait les dépenses en termes d’énergie pour d’autres investissements. Le président connait la volonté des Anjouanais», a-t-il montré, soulignant que l’émergence ne se base pas sur la Fonction publique, mais dans le secteur privé qui aidera à lutter contre le chômage. Ainsi, pour Yasser Ali Assoumani, Ndzuani est actuellement en avance, raison pour laquelle le président ne cesse de dire qu’avec les investissements que prône le gouvernement c’est à Ndzuani que la vision du chef de l’Etat de faire des Comores un pays émergent, sera visible en premier.

 

Concernant 2021, le patron des aéroports a montré que le président a, dans son discours, voulu sensibiliser la population, surtout les jeunes qui sont souvent manipulés qu’il n’y aura pas d’élections en 2021 mais en 2024. «D’ailleurs, ce n’est pas le président qui le dit mais la constitution», a-t-il précisé, mettant en garde ceux qui clament cette date pour semer des troubles dans la société. «Le président a voulu interpeller la population sur l’instabilité que veulent entretenir les détracteurs du pouvoir. Mais, comme dit la citation, la violence est le dernier refuge de l’incompétence.

 

Pourquoi ne crient-on pas pour 2020, or dans les accords de Fomboni, l’on avait parlé de 2020 et non 2021, avec 4 ans pour Ngazidja, 4 ans pour Ndzuani et 4 ans pour Mwali ?», s’interroge-t-il, montrant que la Constitution est au-dessus de tout, voilà pourquoi l’ancien président Sambi a su modifier la constitution pour ajouter le nombre d’années pour le mandat et le nombre de vice-présidents. Pour Yasser Ali Assoumani, la question de 2021 n’est évoquée par les détracteurs du pouvoir que pour semer des troubles sociaux.

 

En ce qui concerne les réformes engagées au niveau des aéroports, le patron des Adc tient à saluer l’esprit de fusionner les aéroports qui est pour lui un facteur de développement. Cette fusion permet d’uniformiser le dispositif de contrôle de la sécurité et de la sûreté dans nos aéroports, à l’en croire. «Le président a fusionné les aéroports des Comores pour renforcer le secteur pour avoir le même niveau de sécurité et développement dans ces aéroports, car il n’y aura pas de sécurité à Ngazidja s’il n’y a pas de sécurité à Ndzuani et à Mwali», a-t-il insisté, prenant l’exemple de l’affaire dite des clous à Mwali ou celle des mines à Ndzuani. Yasser Ali Assoumani a, en outre, montré que la fusion a permis de procéder à des formations pour les agents des aéroports, d’améliorer leur situations, de réhabiliter les pistes, les tarmacs et les travaux de clôture des aéroports secondaires.

S’agissant de la lutte contre la Covid-19, le directeur des Adc a rappelé que certains agents sont au chômage technique et le gouvernement accompagne les Adc pour payer les salaires de ces agents qui perçoivent 40% de leurs salaires de base. «ll n’y a aucune indemnité perçue, les agents perçoivent leurs salaires de base», a-t-il fait savoir, indiquant les Adc assurent les salaires du reste des agents en service.

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