Â
Â
Lors de l’audience tenue hier, la cour suprĂŞme, Ă travers la chambre administrative et constitutionnelle, a Ă©galement Ă©coutĂ© les avocats en ce qui concerne les recours pour validation de plusieurs candidats. Sur le cas de l’ambassadeur Soilihi Mohamed Soilihi, son avocat a demandĂ©, que «la cour constate que le requĂ©rant remplit les conditions et dĂ©clare sa candidature valide. Cette invalidation lui prive de son droit fondamental d’être Ă©ligible et est infondĂ©e aux yeux de la loi, des us et coutumes nationaux et internationaux», Ă en croire la lecture faite par le conseiller rapporteur de la Cour.Â
«En droit international public, le territoire comorien est considĂ©rĂ© dans un prolongement l’ambassade Ă©tant une portion du territoire national. C’est dans ce contexte que les chancelleries peuvent abriter des opĂ©rations Ă©lectorales de vote. Mon client a produit une rĂ©sidence au quartier Oasis qui porte sur 36 mois, soit depuis l’annĂ©e 2015. D’autres candidats sont souvent absents du territoire Ă l’image d’Azali Assoumani et pourtant, ils remplissent cette condition de rĂ©sidence. Quant au second certificat de rĂ©sidence de mon client, qui est sujet Ă dĂ©bat, il est de notoriĂ©tĂ© publique, il est ambassadeur des Comores auprès de l’Onu depuis 2014. On ne pouvait pas ne pas renseigner sur cette situation. Il ne pouvait pas ne pas communiquer son adresse Ă New York», argue Mohamed Kamardine. Cette vision des choses diffère de celle du commissaire au gouvernement qui parle, d’immunitĂ© diplomatique pour les reprĂ©sentations diplomatiques et non d’exterritorialitĂ©.Â
«Aucun texte comorien ne saurait s’appliquer sur le sol New Yorkais. L’ambassade n’est pas une partie du territoire. On ne peut pas comprendre qu’il produise deux certificats de rĂ©sidence pour la simple raison qu’on ne peut pas rĂ©sider Ă deux endroits diffĂ©rents. De par ses fonctions d’ambassadeur, sa rĂ©sidence est Ă New York. Je demande par consĂ©quent le rejet de cette requĂŞte», fait observer Nourdine Abodo qui verra le requĂ©rant en personne, informer que l’Onu bĂ©nĂ©ficie de l’exterritorialitĂ©, «je suis ambassadeur Ă l’Onu». Concernant la demande de Said Hachim Achraffi qui demande par le biais de son avocat, Youssouf Msa, l’annulation de la dĂ©cision du trĂ©sorier payeur gĂ©nĂ©ral de ne pas lui dĂ©livrer la quittance de versement de la caution et de l’inscrire dans la liste dĂ©finitive des candidats, le commissaire du gouvernement dĂ©clare que «cette haute juridiction est incompĂ©tente pour statuer sur le refus du trĂ©sorier payeur gĂ©nĂ©ral».Â
Si le recours de Moustoifa Said Cheikh n’a pas pu être défendu par un avocat, celui de Bourhane Abdallah était porté par l’avocat Mohamed Hassani. Pour ce dernier, son client a démontré par son certificat de résidence, «qu’il réside à Domoni dans le Badjini, qu’il y vit, que sa famille y vit et qu’il y vote. La constitution n’a nullement parlé d’un point où la personne vive. Il est question de résider sur le territoire national pendant douze mois. Toutes ces affaires sont mises en délibéré pour le samedi 9 février prochain.
Â