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Sommet des BRICS I Le président Azali plaide pour «une économie forte» en Afrique

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A la tribune du 15e sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en Afrique du Sud, le chef de l’Etat et président en exercice de l’Union africaine (Ua) a évoqué les problèmes liés à l’autonomie alimentaire en Afrique, toute en demandant le soutien du club au développement d’un partenariat gagnant-gagnant.

 

Ouvert mardi dernier, le sommet des Brics a pris fin hier, jeudi 24 août, à Johannesburg, en Afrique du Sud. Dans son discours, prononcé devant les chefs d’Etats des Brics et plusieurs présidents d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, le chef de l’Etat et président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, est revenu sur les problèmes du continent, tout en mettant l’accent sur «l’indépendance alimentaire».


«L’Afrique est confrontée à la problématique de l’indépendance alimentaire, ce qui est inadmissible, puisque notre continent qui dispose de 65% des terres cultivables du monde, enregistre chaque année, un déficit alimentaire de plus de 1200 milliards de dollars. Cependant, les Brics, de par leur compétence multiforme, pourraient aider l’Afrique à accomplir son objectif d’indépendance alimentaire, à travers l’acquisition des nouvelles technologies, permettant d’améliorer les capacités et la productivité agricole», a-t-il souligné.

Développement de l’industrie africaine

Le président Azali Assoumani est revenu sur les problématiques de l’industrialisation de l’Afrique, en montrant que le continent dispose de grandes réserves mondiales de minerais. Pour le chef de l’Etat comorien, «une collaboration entre les Brics et l’Afrique permettrait de développer des unités de production et de transformation, dans le cadre d’un vaste programme d’industrialisation, qui favoriserait la transition verte». C’est ainsi qu’il a prôné pour le développement d’une coopération entre l’Afrique et les Brics, lequel s’ouvrira à de nombreuses opportunités telles que les «innovations technologiques nécessaires, pour la transformation économique de l’Afrique et l’atteinte des objectifs fixés dans l’Agenda 2063».

«Un partenariat franc, durable et gagnant-gagnant»

Le président de l’organisation continentale plaide pour «un partenariat franc, durable et gagnant-gagnant» entre l’Afrique et les Brics.  «Nos pays africains souhaiteraient alors, dans le cadre de notre partenariat, tirer parti des instruments de financement créés par les Brics, tels que la nouvelle banque de développement, dont l’objectif est de financer des projets de développement, en mettant l’accent sur la durabilité», a déclaré Azali Assoumani qui trouve que le mécanisme de financement actuel des institutions financières mondiales n’est plus adapté, aux besoins de développement actuel, de l’Afrique.

Adhésion de l’Ua au G20

«Aujourd’hui, l’Afrique reçoit moins de 5% de financement mondial pendant qu’elle abrite 20% de la population mondiale, ce qui est à la fois injuste et inacceptable», déplore-t-il.En attendant le sommet du G20 qui se tiendra à New Delhi, en Inde, du 9 au 10 septembre prochain, auquel il est invité, le président de l’Union africaine défend l’adhésion de son organisation au Groupe des 20 pays les plus économiquement avancés.

Pour lui, «l’accession anticipée de l’Afrique au G20 offrirait à l’Afrique une plateforme centrale, pour amplifier ses positions sur les questions économiques mondiales, pour un multilatéralisme plus inclusif. Elle constituerait aussi, une opportunité pour le continent, d’œuvrer avec les Brics, en faveur de l’avènement d’une gouvernance économique mondiale, plus juste et plus inclusive»

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