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Salim Saandi à Beit-Salam : «Je suis contre la politique de la chaise vide»

Salim Saandi à Beit-Salam : «Je suis contre la politique de la chaise vide»

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Le parti Al-kamar de Salim Saandi, ancien candidat aux élections présidentielles et membre de l’opposition, se dit prêt à participer aux élections législatives et communales de 2020. Il a ainsi appelé les partis de l’opposition à abandonner la politique de la chaise vide. «Le parti Al-kamar se présentera aux élections, car nous ne sommes pas et nous ne serons jamais d’accord avec la politique de la chaise vide», a-t-il déclaré après une rencontre avec le président Azali Assoumani.

 

Le président Azali Assoumani a reçu hier, au palais de Beit-Salam, le chef de file du parti Al-kamar, Salim Saandi. Accompagné de quelques militants de son parti, l’ancien candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016 et 2019 et membre de l’opposition, Salim Saandi, se dit prêt à participer aux élections législatives et municipales de janvier et février prochains.

Après trois quart d’heures d’échanges avec le chef de l’Etat, Salim Saadi a répondu aux questions des journalistes. Dans sa déclaration, Saandi a d’abord montré l’objectif de son entretien avec le chef de l’Etat. «Je viens de rencontrer le président car j’ai écrit une lettre ouverte jeudi dernier. J’ai dévoilé 12 points. J’ai montré que le parti Al-kamar est prêt aujourd’hui à prendre part aux échéances électorales de la députation et des municipalités, à condition que le traumatisme des élections de mars 2019 ne se reproduise plus».

«Mon parti ira aux élections»

Interrogé sur sa position par rapport à l’opposition qui refuse de se présenter aux prochaines élections, Saandi rétorque qu’il est bel et bien de l’opposition mais qu’il ne partage pas la position de certains leaders qui préfèrent laisser le champ libre au président. «L’opposition n’appartient pas à une seule personne. C’est notre pays et chacun est libre. Mon parti ira aux élections. Je suis contre la politique de la chaise vide et jamais je soutiendrai cette politique. J’appelle mes frères de l’opposition à venir s’assoir et voir comment se préparer pour affronter le pouvoir aux prochaines élections», a indiqué Salim Saandi pour qui, le fait de ne pas se présenter aux élections montre «un signe de faiblesse et d’abandon», selon ses propres termes.

«Nous sommes des responsables politiques, nous ne devons pas laisser le terrain au gouvernement seulement. Nous devons nous battre contre le pouvoir. On ne peut pas laisser la mouvance prendre la totalité des sièges à l’Assemblée nationale. Notre rôle, c’est de nous battre contre le gouvernement, de montrer ce qui ne va pas et de contribuer à l’évolution de notre pays. Nous devons exiger un plan d’action de l’émergence. Il faut qu’il (le gouvernement, ndlr) nous montre d’ici 2020, 2022, 2025… ce qu’il va faire. Et de notre côté de l’opposition, nous allons veiller et dire non à ce qui ne marche pas, en proposant nos projets pour le pays. C’est ça le rôle de l’opposition», a-t-il longuement expliqué.

Chamsoudine SaĂŻd Mhadji

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