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Reprise des discussions depuis hier entre pouvoir et opposition

Reprise des discussions depuis hier entre pouvoir et opposition

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La reprise des discussions a débuté hier matin entre les différentes parties comoriennes et elles vont se poursuivre aujourd’hui. Il était question de revenir sur l’application des mesures d’apaisement recommandées par toutes les parties, Union africaine incluse. A en croire les co-présidents du dialogue, Sounhadj Attoumane et Moustoifa Saïd Cheikh, les discussions «s’annoncent bien et la confiance est de mise». Quant à la participation de la société civile, pouvoir et opposition divergent, lorsque le premier laisse croire que la société civile est de mèche avec l’opposition alors que cette dernière n’envisage pas de dialogue sans les représentants des organisations civiles.

 

Appelée par tous les acteurs politiques, suite à la récente visite du Haut représentant de l’Union africaine, Ramtane Lamamra, la poursuite du dialogue inter-comorien a été enclenchée hier matin à l’hôtel Retaj de Moroni. En effet, les délégations de la Mouvance présidentielle, de l’Union de l’opposition et de la société civile se sont retrouvées pour faire le point sur l’application des mesures d’apaisement après que le président de la République ait accepté de les mettre en œuvre afin de faciliter le dialogue.


«Nous nous sommes retrouvés ici pour que chaque partie vienne avec ses positions par rapport aux quatre points qui composent l’ordre du jour. Il ne s’agit pas de revenir en arrière mais plutôt de faire un constat quant aux mesures recommandées pour pacifier l’espace politique du pays. Nous avons donc discuté de ces mesures pour l’assainissement du climat, quand on sait que certains sont en prison, d’autres mesures liberticides sont en vigueur et des actes sont posés à l’encontre de l’autonomie des îles», a confié à la presse, le co-président du dialogue, Moustoifa Saïd Cheikh qui se montre tout de même confiant pour trouver des points d’entente entre les différentes parties. À l’entendre, l’Union africaine s’est portée garante des mesures d’apaisement et il revient à cette dernière de veiller sur leur mise en œuvre. Moustoifa Saïd Cheikh parle «d’un coup d’Etat constitutionnel et d’aventure constitutionnelle sachant que pour l’opposition, seule la constitution de 2001 est d’actualité».

Confiance et réalisme

Pour l’autre co-président de la séance, Sounhadj Attoumane, les discussions ont commencé dans le respect mutuel et suivant l’ordre du jour préétabli. «Pour la démocratie, le dialogue et la concertation sont dans la normalité des choses pour le développement d’un pays. La démocratie exige le débat contradictoire et avoir les capacités de se mettre d’accord pour avancer et rapprocher les positions au profit du développement», a-t-il réagi avant de revenir sur la question de la société civile en affirmant que «l’on ne remettait pas en cause la présence de représentants de la société civile - qui je le rappelle - est partie intégrante des acteurs devant participer au développement du pays. Mais nous avions une divergence quant à sa composition. Nous aurions voulu qu’au lieu de deux représentants, qu’elle soit représentée par quatre. Qu’elle s’organise comme il faut puisque l’on sait qu’elle ne s’est pas préparée pour prendre part avec la casquette de la société civile».


En effet, force est de constater qu’une incompréhension s’est faite connaitre lorsque, selon Nadia Tourqui, la question de la présence de la société civile s’est invitée sur la table. «Nous avons quitté les discussions dans l’optique d’aller consulter nos organisations dans la mesure où notre présence n’était pas pertinente pour tout le monde. Nous nous sommes rendu compte assez vite que l’on faisait l’amalgame entre la société civile et l’opposition ce qui est pour nous inacceptable, même s’il y a des positions de l’opposition qui convergent avec les nôtres. Nous ne sommes pas comptables de leur bilan, nous ne sommes pas là pour défendre toutes leurs positions puisqu’en tant que société civile, nous avons les nôtres. Nous avons demandé qu’il y ait une délégation de la société civile qui ne serait confondue ni avec la mouvance présidentielle ni avec l’union de l’opposition», a expliqué Nadia Tourqui.


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