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Les assises nationales lancĂ©es depuis lundi battent leur plein. Mais dĂ©jĂ , les rĂ©ticences sur les conclusions qui pourraient sortir Ă lâissue des travaux commencent Ă faire grincer des dents.
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Et les principales prĂ©occupations se focalisent sur deux principes : la prĂ©sidence tournante et lâautonomie des iles. Comme câest le cas avec le mĂ©morandum signĂ© par les trois gouverneurs. MĂȘme si le deuxiĂšme principe a Ă©tĂ© ruinĂ© par la constitution de 2009.
Dans ce document qui date du 5 fĂ©vrier, Mohamed SaĂŻd Fazul, Abdou Salami Abdou et Hassani Hamadi ont livrĂ© leurs attentes quant aux assises. Ils ont admis la nĂ©cessitĂ© dâorganiser ces derniĂšres pour dresser le bilan des 42 ans dâindĂ©pendance en vue de tracer un meilleur chemin qui aidera le pays Ă relever tous ses dĂ©fis. Les signataires ont dans un premier temps fait le rappel dâun moment historique pour les Comores.
âNe pas toucher aux mandats en coursâ
âLe dialogue inter-comorien sâest achevĂ© grĂące aux efforts de la communautĂ© internationale notamment lâUnion africaine, lâOrganisation internationale de la francophonie et lâUnion EuropĂ©enne. Les parties comoriennes ont signĂ© les accords de Fomboni au mois de fĂ©vrier 2001. Cet accord prĂ©voyait un partage de pouvoir entre lâUnion et les iles afin que celles-ci puissent gĂ©rer leurs propres affairesâ, lit-on dans ce document de deux pages. Ils citeront les principales rĂ©formes apportĂ©es dans la constitution de cette mĂȘme annĂ©e Ă savoir la prĂ©sidence tournante et lâautonomie des Ăźles.
Selon eux, ces deux principes ont pu ramener au pays une stabilitĂ© politique, juridique et sociale. Parmi les avantages, il y a la confiance entre les iles, la fin des vellĂ©itĂ©s sĂ©paratistes. Aujourdâhui, ces principes phares de la constitution ne doivent pas ĂȘtre remis en cause Ă la fin des assises.
Il semble que les recommandations des ateliers prĂ©paratoires des assises tendent Ă mettre en cause en remettant Ă plat les mandats en cours. Cette situation pourrait dĂšs lors ĂȘtre assimilĂ©e Ă un coup dâEtat institutionnel. Cela porterait atteinte Ă la lettre et Ă lâesprit de la constitution et sâavĂšrerait rĂ©actionnaire et dangereuxâ ont-ils mis en garde.
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Les trois gouverneurs estiment quâ aujourdâhui la pauvretĂ© que vit la population comorienne ne saurait ĂȘtre imputĂ©e Ă la constitution encore moins à la prĂ©sidence tournante et lâautonomie des iles.
A lâheure oĂč nous Ă©crivions ces lignes, nous avons maintes fois tentĂ© dâavoir la rĂ©action du gouverneur Hassani Hamadi en vain. Seulement, son commissaire aux Finances a confirmĂ© lâauthenticitĂ© du mĂ©morandum.
Il y a presque une semaine, les exĂ©cutifs de Mwali et de Ndzuani avaient signĂ© des communiquĂ©s allant dans ce sens. JusquâĂ maintenant seul le gouverneur de Ndzuani avait refusĂ© de prendre part aux assises.