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Mouvement Sidekina : La jeunesse aux assises pour “dĂ©fendre ses rĂȘves”

Mouvement Sidekina : La jeunesse aux assises pour “dĂ©fendre ses rĂȘves”

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Les jeunes du mouvement Sidekina ont organisĂ© hier au Foyer des femmes de Moroni, leur premiĂšre rĂ©union de sensibilisation. Un Ă©vĂ©nement qui a vu la participation du chef de l’Etat et de son gouvernement notamment. Les organisateurs ont livrĂ© leur avis sur la situation qui prĂ©vaut dans le pays. Pointant du doigt, les difficultĂ©s que vit la jeunesse Ă  l’instar du chĂŽmage, des stages sans garantie d’embauche ou encore du difficile accĂšs aux crĂ©dits bancaires, le mouvement Sidekina souhaite prendre part aux assises nationales prochaines et ce en tant qu’acteur et non spectateur. Une recommandation Ă  laquelle le prĂ©sident de la RĂ©publique s’est montrĂ© sensible. NĂ©anmoins, Azali Assoumani demande aux jeunes de s’imposer pour mĂ©riter leur place parce que personne “ne vous la donnera”. Aussi “vous devez parler d’une seule voix, vous mobiliser sur l’ensemble du territoire national et dĂ©fendre vos rĂȘves”.

 

Ce fut leur premiĂšre dĂ©monstration de force. Le mouvement de la jeunesse “Sidekina” a organisĂ© une rencontre avant hier matin au Foyer des femmes de Moroni en prĂ©sence du chef de l’État, Azali Assoumani, des membres de son gouvernement, des gouverneurs Hassani Hamadi et Said Mohamed Fazul, du comitĂ© de pilotage des assises et de nombreux jeunes pour justement sensibiliser ces derniers sur leur importance et leur place dans les assises nationales Ă  venir.

InvitĂ©e Ă  prendre la parole, une Ă©tudiante de l’UniversitĂ© des Comores rĂ©pondant au nom de Nouzlat a tenu Ă  rappeler qu’en parlant de la jeunesse, “l’UniversitĂ© des Comores a 14 ans d’existence, six promotions licenciĂ©es mais au final, on constate que ces jeunes sont au chĂŽmage ou au mieux dans des stages Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e”. Partie en sanglot, elle parvient Ă  affirmer qu’aujourd’hui,

 

l’universitĂ© est devenue une fabrique de chĂŽmeurs ou d’espoirs de visas pour certains qui veulent ‘foutre’ le camp.


En effet, les jeunes dĂ©plorent les stages de plusieurs annĂ©es sans espoir si ce n’est qu’à la fin, “on vous dit de vider les lieux sous prĂ©texte qu’on n’est pas du mĂȘme bord politique que les dĂ©cideurs”. Ils fustigent Ă©galement l’attitude des politiques qui ne s’intĂ©resseraient Ă  la jeunesse qu’à l’aube d’une Ă©lection.


DĂ©fendre les rĂȘves de la jeunesse

Prenant la parole au nom de la jeunesse, Djamil Ben Ali estime que la jeunesse ne peut pas cautionner que certains aillent aux assises et tranchent pour elle. “Que les jeunes soient impliquĂ©s dans la gestion de l’État. Le pays est constituĂ© de 65% de jeunes de moins de 35 ans mais dans l’état actuel du pays, ces jeunes font face Ă  des stages interminables. Au lieu d’accompagner ces derniers, les institutions financiĂšres ne prĂȘtent de l’argent qu’aux riches.

Elles demandent aux jeunes porteurs de projets, des garanties insurmontables Ă  l’image d’une grande quantitĂ© d’or et des terrains. Ces conditions poussent des jeunes pourtant formĂ©s, Ă  tenter la route de la mer pour se poser ailleurs” a-t-il dit sans crainte aucune. Le mouvement “Sidekina” prĂ©voit des ateliers entre jeunes pour proposer un document contenant l’ensemble de leurs propositions.

La reprĂ©sentante des femmes pointe quant Ă  elle, la propension des femmes Ă  rester au foyer pour les sĂ©ries plutĂŽt que de s’impliquer dans la gestion du pays.

 

Les femmes n’ont rien Ă  envier aux hommes car nous avons les mĂȘmes droits et devoirs. Pourtant, il n’y a que les hommes qui dĂ©cident. A titre d’exemple, mĂȘme dans les grands mariages, seuls les hommes ont le statut de notable a rappelĂ©, Dr Layal.


Intervenant en dernier, Azali Assoumani est revenu sur le licenciement de plusieurs milliers de jeunes et sur son slogan de campagne “un jeune, un emploi”. “Un jeune, un emploi est un engagement que je compte tenir mais il s’agit d’une conception politique, une stratĂ©gie de lutte contre le chĂŽmage durablement. J’entends vos voix, je partage vos craintes lĂ©gitimes mais sachez que c’est Ă  vous, de vous et pour vous que je puise ma volontĂ© de faire des Comores, un pays Ă©mergent” a expliquĂ© le chef de l’État.

Lors de cette premiĂšre rencontre avec la jeunesse depuis son retour aux responsabilitĂ©s, le locataire de Beit-salam se dit trĂšs soucieux “du contrat social et des engagements” qu’il a pris auprĂšs de la population comorienne.

“La jeunesse a toujours Ă©tĂ© au centre de mon combat politique. Vous ĂȘtes les adultes de demain et ces assises sont pour vous. Vous devez aller aux assises et prendre votre place parce que personne ne vous la donnera. N’acceptez pas qu’on vous implique dans un dĂ©bat sur une tournante qui donne le tournis. Vous devez parler d’une seule voix, vous mobiliser sur l’ensemble du territoire national et dĂ©fendre votre rĂȘve” a exhortĂ© Azali Assoumani.  Une phrase a cependant marquĂ© les esprits et elle revient au Mufti, SaĂŻd Toihir qui a affirmĂ© que “les assises sont obligatoires et sans elles, nous ne serons pas”.

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