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Mouigni Baraka : Nous croyons au dialogue parce que ce pays nous appartient à tous

Mouigni Baraka : Nous croyons au dialogue parce que ce pays nous appartient à tous

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«Deux réunions informelles mais connues par le chef de l’État et l’union de l’opposition ont eu lieu à Vwadju dans le but de rapprocher les deux parties et reprendre le dialogue. À l’issue de ces tractations, le président de l’Union a émis le souhait de nous rencontrer une nouvelle fois. Hélas, pour des soucis de calendrier sachant qu’il devait voyager, la rencontre n’a pas pu avoir lieu. Toutefois, nous espérons qu’à son retour, les choses permettront de reprendre le dialogue», devait révéler notre source.

 

Au lendemain de la conférence de presse annonçant la fin du dialogue inter-comorien, l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi, dans un entretien accordé à Al-watwan, est revenu sur les derniers évènements politiques du pays. Au sujet de ce dialogue, il estime qu’il n’a pas eu lieu en ce sens que l’union de l’opposition a claqué la porte. «Le dialogue a été interrompu et ce n’est pas l’opposition fabriquée par le pouvoir qui viendra attester du contraire. Il n’y a pas eu de dialogue parce que les partis dits de l’opposition ayant pris part, ne sont en fait que des partisans du pouvoir. L’émissaire de l’Union africaine, Ramtane Lamamra n’a pas discuté avec cette opposition créée mais avec celle que les Comoriens ont reconnue. Le peuple a, à travers les résultats des urnes, choisi non seulement le président de la République mais également les opposants», a-t-il  tenu à éclaircir d’emblée.

Les quatre points

Mouigni Baraka explique que l’opposition est toujours ouverte au dialogue et pour le prouver, des négociations entre pouvoir et opposition ont toujours été tenues de façon «informelle». «Je crois au dialogue parce que ce pays nous appartient à tous. Deux réunions informelles mais connues par le chef de l’État et l’union de l’opposition ont eu lieu à Vwadju dans le but de rapprocher les deux parties et reprendre le dialogue. À l’issue de ces tractations, le président de l’Union a émis le souhait de nous rencontrer une nouvelle fois. Hélas, pour des soucis de calendrier sachant qu’il devait voyager, la rencontre n’a pas pu avoir lieu. Toutefois, nous espérons qu’à son retour, les choses permettront de reprendre le dialogue», devait révéler notre source. Réagissant sur les propos du porte-parole de l’opposition annonçant une participation aux prochaines élections présidentielles, l’ancien gouverneur met l’accent sur le fait que l’auteur des propos a évité d’engager l’union de l’opposition.

Le code Ă©lectoral

«Le porte-parole a signifié qu’il n’engageait pas notre plateforme. Au début du dialogue, l’opposition a accepté les quatre points qui composaient l’ordre du jour dans lesquels on retrouvait l’organisation d’élections. Quant à une éventuelle participation, je ne peux pas vous donner une position personnelle dans la mesure où je suis dans l’union de l’opposition et dans le parti Rdc. Ce sont ces deux entités qui prendront les décisions. Je suis convaincu qu’elles vont prendre les bonnes décisions. Je n’ai jamais eu à me designer pour une élection», a-t-il développé. À en croire son propos, seule l’union de l’opposition peut se positionner et peaufiner une stratégie en cas de participation. Y aura-t-il une participation de l’union de l’opposition? Présentera-t-elle une ou plusieurs candidatures ? «Je ne saurais vous répondre pour le moment. Si nous devions participer, je peux confirmer que la stratégie, c’est de battre Azali Assoumani», tranche ce membre de l’oposition.

Une feuille de route pour la question de Mayotte

Amené à donner son point de vue quant à la loi d’habilitation actuellement sur le bureau des parlementaires, Mouigni Baraka déplore le vote en commission des lois de certains députés de l’opposition. «Le président de la République peut effectivement, selon la constitution qu’ils utilisent, demander des prérogatives pour légiférer sur certaines dispositions. Toutefois, le danger, c’est de constater qu’il veut légiférer sur le code électoral afin d’organiser une élection dont il est lui-même candidat. En fait, il est joueur et il établit lui-même les règles du jeu. Que les parlementaires nous expliquent comment on peut légiférer à la majorité simple sur un texte qui demande la majorité qualifiée, parce que le code électoral demande cette exigence. En ce qui concerne les députés de l’opposition qui ont voté en commission des lois, ils ont trahi leurs partis et l’État tout simplement», s’emporte-t-il avant d’espérer que «les députés se ressaisissent».


Rebondissant sur la nomination d’Abdallah Mohamed en tant qu’administrateur de l’île de Ndzuani, Mouigni Baraka Saïd Soilihi parle d’un plan dont le but n’était autre que «d’en finir avec Salami. Nous ne défendons pas celui-ci mais tout simplement le statut de gouverneur et de président en ce qui concerne Sambi». L’autre sujet abordé concerne la question de Mayotte et les dernières décisions sur ce dossier. «Je déplore le fait qu’excepté Ali Soilih, toutes les autorités de ce pays ont adopté la même stratégie. Celle de tirer les ficelles pour obtenir une satisfaction de la France sur certaines demandes et par la suite relâcher l’affaire. Mayotte est devenue en quelque sorte, la vache à lait des dirigeants. Nous devons nous réunir tous pour dégager une feuille de route devant engager tous les présidents de ce pays. C’est dans ce sens que l’on connaitra ceux qui ont trahi le pays dans ce dossier», propose-t-il.

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