La 45è fête de l’indépendance, la situation de la pandémie et la situation économique du pays sont les trois points qui avaient fait l’objet de la conférence de presse animée le vendredi par le porte-parole de Beit-salam, Mohamed Issimaila. La 45ème fête de l’indépendance se tiendra à Ndzuani. «Elle sera célébrée sous deux thèmes, à savoir : hommage aux promoteurs de cette indépendance et hommage au corps médical et autres personnes qui travaillent dans la lutte contre la Covid-19», a indiqué Mohamed Issimaila, précisant que cette célébration se tiendra dans le strict maximum respect des mesures barrières et de distanciation.
Le comité de suivi de la Cpad
Par rapport à la situation du coronavirus dans le pays, le porte-parole du palais présidentiel de Beit-salam répond cash à tous ceux qui propagent la désinformation, selon laquelle la Covid-19 n’existe pas aux Comores. «Tout le monde doit prendre les précautions nécessaires car le coronavirus sévit bien dans notre pays comme dans le monde entier. Refusons de politiser la pandémie, nous devons multiplier d’efforts pour endiguer la propagation de cette maladie dangereuse», a-t-il mis en garde, appelant à protéger les proches et surtout les personnes vulnérables. «Ne lâchons riens, sinon l’on payera le prix de notre négligence», a interpellé le porte-parole de Beit-salam.
Au sujet de la situation économique actuelle du pays, Mohamed Issimaila a annoncé la mise en place d’une commission dont la mission est de réfléchir le plan de sortie de crise, car l’on doit, selon lui, apprendre à vivre avec le Coronavirus, sachant qu’on ne sait quand est-ce qu’il sera combattu. «Cette commission, composée de membres du gouvernement, d’opérateurs économique et des membres de l’Uccia, a jusqu’à la fin du mois de juillet pour dévoiler son plan de sortie de crise», a-t-il fait savoir. Le porte-parole de Beit-salam a, en outre, évoqué le comité de suivi de la Cpad qui travaille, à l’en croire, d’arrache-pied pour que les promesses mentionnées lors de cette conférence soient tenues, «même si la fermeture des frontières empêche la progression de certains travaux». Il évoquera tout de même quelques travaux déjà réalisés, notamment la centrale solaire de Pomoni, les travaux du centre hospitalier universel (Chu) El-maarouf, entre autres.
L’importance de l’opposition dans le pays
Mohamed Issimaila a saisi l’occasion pour dénoncer les idées de déstabilisation que prêchent certains détracteurs du pouvoir. «La paix est la seule condition d’un vie meilleure dans un pays, dans notre pays. C’est ainsi que le chef de l’Etat ne cesse de clamer tout le temps que la paix et la stabilité doivent prévaloir avant toute chose», a-t-il rappelé, soulignant par contre l’importance de l’opposition dans le pays.
«Le président de la République dit souvent qu’il est favorable au dialogue entre le gouvernement et le pouvoir. La constitution prévoit la place de l’opposition, de son chef», a-t-il ajouté, mettant en garde certaines personnes qui se déclarent chefs de l’Etat et qui délèguent des émissaires en leur donnant des mandats de représentation.
«C’est ce qu’on appelle usurpation du pouvoir. De la déstabilisation. Sinon, qu’on me dise si tout le monde peut rester chez lui et se déclarer président, gouverneur ou député. Si on peut rester chez lui et nommer un gouvernement et des ambassadeurs. Tout le monde pourrait le faire non ? Mais nous sommes dans un pays, il y a des textes et une population qui tranchent sur ceux-là», a soutenu Mohamed Issimaila, montrant que de tels agissements restent un grand danger pour le pays. C’est ainsi qu’il appelle l’opposition à agir politiquement avec raison car «chacun a son tour bien sûr».
Répondant à la question sur les raisons de tenir la fête à Ndzuani, Mohamed Issimaila s’appuie sur la consolidation de l’unité nationale. Il rappelle ainsi que la population demande que le pouvoir se décentralise. «Aujourd’hui, le chef de l’Etat décide que certaines directions générales soient délocalisées dans les autres îles. Je ne vois pas pourquoi la célébration de la fête de l’indépendance à Ndzuani serait une faute», a-t-il expliqué.
Le porte-parole a abordé le sujet des chômages techniques. S’il y a des personnes qui insinuent qu’il s’agit des licenciements déguisés, Mohamed Issimaila n’est pas de cet avis. Pour lui, cela entre dans le cadre du respect des mesures barrières mises en place dans le cadre la lutte contre la Covid-19. «Les chômages techniques mis en place dans certaines administrations n’ont rien à voir avec des licenciements. Il s’agit des mesures mises en place pour respecter les mesures barrières. D’ailleurs, je ne vois pas comment on pourrait affecter des agents pour travailler au moment où il n’y a pas de travail dans leurs services respectifs. C’est le cas des personnes qui travaillent à l’aéroport», a-t-il souligné.
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