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Au lendemain de la plĂ©niĂšre de prĂ©sentation des recommandations issues des sĂ©ances plĂ©niĂšres des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales des assises, le vendredi dernier, lâAlliance de lâopposition a organisĂ©, le samedi 10 fĂ©vrier, une confĂ©rence de presse, pour se prononcer.
A lâouverture de la confĂ©rence, le porte-parole de lâAlliance de lâopposition, Youssouf SaĂŻd Soilihi a tenu Ă clarifier la position de lâopposition concernant les assises. Il a dĂ©clarĂ© que suite Ă
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la rĂ©cupĂ©ration des assises par le prĂ©sident de la RĂ©publique et son gouvernement, et en lâabsence dâassises inclusives et transparentes, lâAlliance de lâopposition ne reconnaitra pas les conclusions qui sortiront de ce congrĂšs de la Crc.
Pour lâAlliance de lâopposition, les rĂ©sultats ne sont pas Ă la hauteur des attentes du peuple comorien qui souhaitait lâorganisation dâassises nationales pour faire le bilan et dĂ©terminer la responsabilitĂ© de chacun sur les quarante-deux ans dâindĂ©pendance.
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Plusieurs questions importantes de notre histoire nâont pas Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es, seuls les points qui intĂ©ressaient le prĂ©sident ont Ă©tĂ© abordĂ©s par les experts pour donner carte blanche au locataire de Beit-Salam. Câest pour cette raison quâen une seule voix, lâAlliance de lâopposition rejette en bloc les conclusions de ces assises qui sont une menace pour lâunitĂ©, la stabilitĂ© et la paix du pays, a dĂ©clarĂ© le porte-parole de lâunion de lâopposition.
Pour le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâUpdc, Youssouf Boina, parmi les points structurels du dĂ©bat devait figurer la question de la dĂ©mocratie aux Comores. Mais âcette question a Ă©tĂ© jetĂ©e aux oubliettes, comme la mise en veilleuse de la Cour constitutionnelleâ.
RĂ©fĂ©rendum ou congrĂšs, lâopposition se prononcera les jours Ă venir
Quant au secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti Juwa, Hassane Ahmed El-Barwane, il a annoncĂ© que âlâopposition fera en sorte que le colonel Azali quitte le palais de BeĂŻt-Salam, le 26 mai 2021â, pour quâun enfant issu de lâĂźle de NdzuaniprennelarelĂšve jusquâen 2026 pour passer lâĂ©charpe Ă un mohĂ©lien. âOn travaille Ă lâintĂ©rieur du pays comme Ă lâextĂ©rieur pour sâassurer que son dĂ©part soit acquis â, a-t-il prĂ©cisĂ©.
Par rapport Ă la question dâune participation Ă un Ă©ventuel rĂ©fĂ©rendum ou un congrĂšs, lâopposition se rĂ©serve de donner sa position, toutefois, elle se demande comment un rĂ©fĂ©rendum peut-ĂȘtre organisé sans le juge Ă©lectoral.
Le prĂ©sident du parti Rifaid Comores, Mahamoud Wadaane, a pour sa part rappelĂ© que le prĂ©sident de la RĂ©publiquedepuis la fin de lâAlliance Juwa-Crc, a vu sa cĂŽte de popularitĂ© prendre du plomb dans lâaile et elle ne reprĂ©sente guĂšre plus de â14%â.
Lâancien gouverneur de Ngazidja a rappelĂ© au prĂ©sident de lâAssemblĂ©e, Abdou Ousseni, au gouverneur de Mwali, Mohamed SaĂŻd Fazul et au vice-prĂ©sident deNdzuani, Moustadroine Abdou, leur responsabilitĂ© par rapport au coma de la Cour constitutionnelle.
Il a martelĂ© que si aujourdâhui la Cour est mise en veilleuse, câest parce que ces trois personnalitĂ©s ont refusĂ© de dĂ©signer leurs reprĂ©sentantsalors que les gouverneurs de Ngazidja et Mwalilâont fait.
Avant de prĂ©ciser quâau moment oĂč lâEtat prĂŽne le non-respect de la constitution et des institutions de la RĂ©publique, lâopposition sâapprĂȘte Ă mener une campagne de dĂ©sobĂ©issance totale des dĂ©cisions du prĂ©sident.