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En compagnie de la direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts (Dgi) et de la douane, la commission des Finances de lâassemblĂ©e nationale sâest penchĂ©e hier sur le projet de loi de Finances rectificative qui porte sur une prĂ©vision de 64 milliards de recettes intĂ©rieures.
Ă la sortie de cette rencontre dâĂ©changes, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Dgi est revenu sur les raisons qui ont fait que le budget de 81 milliards initialement prĂ©vu nâa pas Ă©tĂ© atteint.
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Les modalitĂ©s opĂ©ratoires susceptibles de permettre dâatteindre les 81 milliards annoncĂ©s nâont pas Ă©tĂ© mises en place dans les temps. Raison pour laquelle, les rĂ©alisations effectuĂ©es ont fait que de janvier Ă aoĂ»t, nous sommes arrivĂ©s Ă 31 milliards. Bien que le dernier trimestre ait Ă©tĂ© encourageant, les collectes au niveau de la douane et des services des impĂŽts ont Ă©tĂ© en deçà des attentes a expliquĂ© le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Dgi, Msa Mladjao
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pour qui, suivant les propositions faites par les parlementaires, les 64 milliards prĂ©vus pour le nouveau projet de loi peuvent ĂȘtre revus Ă la hausse ou Ă la baisse.
En effet, les députés ont opposé une fin de non recevoir quant à la volonté du gouvernement de revoir à la hausse les taxes douaniÚres de certains produits de grande nécessité.
Ainsi, Ă en croire les conclusions de cette rencontre, le riz ordinaire dont la taxe est de 40 francs le kilogramme ne connaitra pas de changement alors que le gouvernement voudrait passer Ă 50 fc.
Les matĂ©riaux de construction dont les taxes sont estimĂ©es Ă 5% ne seront pas concernĂ©s par la hausse des tarifs mĂȘme si le gouvernement proposait de passer Ă 10%. Le dĂ©douanement des voitures passe par contre de 500 mille Ă 750 mille pendant que la taxe sur le tabac passe de 200 Ă 300% et le vin de 250 Ă 350%.
Coopération étroite Douane-Agid
 Le riz de luxe dont la taxe sâĂ©levait Ă 150 francs le kilogramme va dĂ©sormais passer Ă 200 francs.
Pour le directeur général des douanes, les objectifs sont atteints à 80% en ce qui concerne les taxes douaniÚres propres.
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Nous sommes venus pour examiner et discuter autour de cette loi rectificative qui reste toujours ambitieuse. En ce qui concerne la loi de finances initiale, elle est revue Ă la baisse pour plusieurs raisons notamment des mesures dâaccompagnement prises assez tardivement. Jusquâen aoĂ»t, la douane a globalement atteint 62% de ses objectifs a estimĂ© Kamaldine Soeuf.
Contraint de dĂ©tailler, il estime que la douane perçoit plusieurs sorte de taxes Ă savoir les taxes propres quâon appelle recettes Ă partager et des taxes spĂ©cifiques pour des produits comme le riz et les produits pĂ©troliers. âLes objectifs sont atteints Ă 80% en ce qui concerne les recettes propres câest-Ă -dire les recettes Ă partager.
Pour les recettes spĂ©cifiques comme la taxe unique, nous sommes Ă 53% pour les hydrocarbures et 32-34% pour lâOnicor raison pour laquelle, on parle de 62% dans la globalitĂ©. Dans le cadre de cette loi rectificative, le ministre des Finances propose que la douane collecte toutes les taxes sur les produits pĂ©troliersâ devait-il prĂ©ciser.
A lâen croire, la sociĂ©tĂ© comorienne des Hydrocarbures (Shc) collecte les taxes sur les produits pĂ©troliers avant de les restituer. Ce qui occasionnerait des cafouillages puisque la Sch collecte Ă©galement celles qui sont liĂ©es au fond dâentretien routier, lâalimentation de lâarmĂ©e nationale de dĂ©veloppement (And), les subventions du gouvernement en matiĂšre de carburant et dâautres exonĂ©rations.
Par ailleurs, le directeur général des douanes partage la volonté de ne pas pousser trop loin en ce qui concerne les taxes douaniÚres.
Trop dâimpĂŽts tuent lâimpĂŽt. Le prĂ©sident de la RĂ©publique nourrit le rĂȘve de voir une douane dont les taxes seront au plus bas. Raison pour laquelle, nous devons amĂ©liorer la coopĂ©ration avec lâadministration gĂ©nĂ©rale des impĂŽts et domaines (Agid) pour maximiser les taxes intĂ©rieures rĂ©coltĂ©es par cette derniĂšre. De cette façon nous pourrons lutter contre lâinformel en fournissant des informations exactes Ă lâAgid et en dĂ©voilant ceux qui ne disposent pas dâun numĂ©ro dâidentification fiscale a-t-il dit.
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Pour lui, la pratique dâun taux de taxation Ă©levĂ© peut conduire Ă une augmentation des produits contrefaits. Il a par ailleurs relevĂ© le climat constructif qui a prĂ©valu lors de la rencontre avec les dĂ©putĂ©s en saluant âune volontĂ© de bien faireâ.