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A propos de la loi de Finances rectificative : Jusqu’en aoĂ»t, 31 milliards rĂ©coltĂ©s sur les 81 milliards prĂ©vus pour l’annĂ©e

A propos de la loi de Finances rectificative : Jusqu’en aoĂ»t, 31 milliards rĂ©coltĂ©s sur les 81 milliards prĂ©vus pour l’annĂ©e

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Les parlementaires avaient exigĂ© les chiffres des recettes intĂ©rieures rĂ©coltĂ©es depuis janvier et les informations dĂ©livrĂ©es font Ă©tat de 31 milliards obtenus. Au niveau de la douane, on parle d’objectifs atteints Ă  hauteur de 80% pour les recettes Ă  partager, 53 et 34 % pour la taxe unique pour un chiffre global de 62% pour l’institution. A en croire le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts et le directeur gĂ©nĂ©ral des douanes, “la rĂ©vision en baisse des 81 milliards initialement prĂ©vus est due Ă  des mĂ©canismes d’accompagnement mis en place tardivement”.

 

En compagnie de la direction gĂ©nĂ©rale des impĂŽts (Dgi) et de la douane, la commission des Finances de l’assemblĂ©e nationale s’est penchĂ©e hier sur le projet de loi de Finances rectificative qui porte sur une prĂ©vision de 64 milliards de recettes intĂ©rieures.

À la sortie de cette rencontre d’échanges, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Dgi est revenu sur les raisons qui ont fait que le budget de 81 milliards initialement prĂ©vu n’a pas Ă©tĂ© atteint.

 

Les modalitĂ©s opĂ©ratoires susceptibles de permettre d’atteindre les 81 milliards annoncĂ©s n’ont pas Ă©tĂ© mises en place dans les temps. Raison pour laquelle, les rĂ©alisations effectuĂ©es ont fait que de janvier Ă  aoĂ»t, nous sommes arrivĂ©s Ă  31 milliards. Bien que le dernier trimestre ait Ă©tĂ© encourageant, les collectes au niveau de la douane et des services des impĂŽts ont Ă©tĂ© en deçà des attentes a expliquĂ© le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Dgi, Msa Mladjao

 

pour qui, suivant les propositions faites par les parlementaires, les 64 milliards prĂ©vus pour le nouveau projet de loi peuvent ĂȘtre revus Ă  la hausse ou Ă  la baisse.
En effet, les députés ont opposé une fin de non recevoir quant à la volonté du gouvernement de revoir à la hausse les taxes douaniÚres de certains produits de grande nécessité.

Ainsi, Ă  en croire les conclusions de cette rencontre, le riz ordinaire dont la taxe est de 40 francs le kilogramme ne connaitra pas de changement alors que le gouvernement voudrait passer Ă  50 fc.

Les matĂ©riaux de construction dont les taxes sont estimĂ©es Ă  5% ne seront pas concernĂ©s par la hausse des tarifs mĂȘme si le gouvernement proposait de passer Ă  10%. Le dĂ©douanement des voitures passe par contre de 500 mille Ă  750 mille pendant que la taxe sur le tabac passe de 200 Ă  300% et le vin de 250 Ă  350%.

Coopération étroite Douane-Agid

 Le riz de luxe dont la taxe s’élevait Ă  150 francs le kilogramme va dĂ©sormais passer Ă  200 francs.
Pour le directeur général des douanes, les objectifs sont atteints à 80% en ce qui concerne les taxes douaniÚres propres.

 

Nous sommes venus pour examiner et discuter autour de cette loi rectificative qui reste toujours ambitieuse. En ce qui concerne la loi de finances initiale, elle est revue Ă  la baisse pour plusieurs raisons notamment des mesures d’accompagnement prises assez tardivement. Jusqu’en aoĂ»t, la douane a globalement atteint 62% de ses objectifs a estimĂ© Kamaldine Soeuf.


Contraint de dĂ©tailler, il estime que la douane perçoit plusieurs sorte de taxes Ă  savoir les taxes propres qu’on appelle recettes Ă  partager et des taxes spĂ©cifiques pour des produits comme le riz et les produits pĂ©troliers. “Les objectifs sont atteints Ă  80% en ce qui concerne les recettes propres c’est-Ă -dire les recettes Ă  partager.

Pour les recettes spĂ©cifiques comme la taxe unique, nous sommes Ă  53% pour les hydrocarbures et 32-34% pour l’Onicor raison pour laquelle, on parle de 62% dans la globalitĂ©. Dans le cadre de cette loi rectificative, le ministre des Finances propose que la douane collecte toutes les taxes sur les produits pĂ©troliers” devait-il prĂ©ciser.

A l’en croire, la sociĂ©tĂ© comorienne des Hydrocarbures (Shc) collecte les taxes sur les produits pĂ©troliers avant de les restituer. Ce qui occasionnerait des cafouillages puisque la Sch collecte Ă©galement celles qui sont liĂ©es au fond d’entretien routier, l’alimentation de l’armĂ©e nationale de dĂ©veloppement (And), les subventions du gouvernement en matiĂšre de carburant et d’autres exonĂ©rations.

Par ailleurs, le directeur général des douanes partage la volonté de ne pas pousser trop loin en ce qui concerne les taxes douaniÚres.

Trop d’impĂŽts tuent l’impĂŽt. Le prĂ©sident de la RĂ©publique nourrit le rĂȘve de voir une douane dont les taxes seront au plus bas. Raison pour laquelle, nous devons amĂ©liorer la coopĂ©ration avec l’administration gĂ©nĂ©rale des impĂŽts et domaines (Agid) pour maximiser les taxes intĂ©rieures rĂ©coltĂ©es par cette derniĂšre. De cette façon nous pourrons lutter contre l’informel en fournissant des informations exactes Ă  l’Agid et en dĂ©voilant ceux qui ne disposent pas d’un numĂ©ro d’identification fiscale a-t-il dit.

 

Pour lui, la pratique d’un taux de taxation Ă©levĂ© peut conduire Ă  une augmentation des produits contrefaits. Il a par ailleurs relevĂ© le climat constructif qui a prĂ©valu lors de la rencontre avec les dĂ©putĂ©s en saluant “une volontĂ© de bien faire”.


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